La production mondiale de pétrole dépasse aujourd'hui les 3,5 milliards de tonnes. Le Moyen-Orient, avec plus de 1milliard de tonnes, est la première zone productrice. L'Arabie saoudite extrait près de la moitié de ce volume, l'Iran 18%, l'Irak, le Koweït et les Émirats arabes unis, chacun 11 %. L'Amérique du Nord, avec plus de 600 millions de tonnes, est la deuxième zone de production. Les États-Unis en extraient plus de la moitié, le Mexique près de 30 % et le Canada 20 %. Les pays en transition (ex-URSS) constituent la troisième zone de production, avec 374 millions de tonnes, dont93 % pour la seule Russie. L'Afrique, avec 376,4millions de tonnes, soit 10,6% de la production mondiale, n'est pas en reste. Mais sa position est assez récente. Au début des années 1960, l'Afrique produisait moins de 100 millions de tonnes. Dopée par les nouvelles productions du golfe de Guinée, elle a bondi au quatrième rang mondial. Le Nigeria en est le moteur (30 % de l'offre africaine), suivi de l'Algérie et de la Libye.
Côté demande, 80 % de la consommation annuelle, soit 2,7milliards de tonnes, se répartit entre l'Amérique du Nord (30 %), l'Asie-Océanie (28%) et l'Europe de l'Ouest (22 %). Dans ces zones, le déficit de production impose de plus en plus de recourir aux régions excédentaires pour l'approvisionnement. Désormais, les États-Unis importent 55 % de leur consommation totale, contre 30 % en 1970. Plus dépendante encore, l'Europe satisfait les trois quarts de ses besoins grâce aux importations. Cet important déséquilibre entre les zones de production et les régions consommatrices explique le poids de cette matière première dans la géostratégie mondiale. D'autant que les projections pour les vingt-cinq prochaines années prévoient l'aggravation de ce déséquilibre, sous la poussée d'une consommation mondiale qui devrait augmenter de 60 % si rien n'est fait pour freiner la demande en énergies fossiles. À cet horizon, les États-Unis importeront près des trois quarts de leurs besoins et l'Europe 95 %. Sans compter la Chine, troisième consommateur mondial, qui satisfait le tiers de ses besoins par des importations. Idem pour l'Inde, qui connaît une croissance soutenue et ne dispose pas de ressource pétrolière significative.
[...] Mais le pétrole ne suscite pas que des litiges dans le golfe de Guinée. Il offre aussi quelques cas de coopération économique, comme la Zone d'exploitation conjointe (ZEC) du Nigeria et de São Tomé, dont les revenus sont partagés à hauteur de pour le premier, et pour le second. Une solution exemplaire aux conflits territoriaux, sur fond d'enjeux pétroliers, qui n'ont sans doute pas fini de secouer l'Afrique. Pétrole : toujours plus de réserves On a beau craindre la pénurie, rien n'y fait : le monde découvre toujours plus de pétrole qu'il n'en consomme. [...]
[...] Le gouvernement d'ATT a repris les choses en main : en rassemblant les données, en organisant la consultation informatique des archives, en concevant un nouveau code pétrolier et en incitant de nouveaux explorateurs à venir, misant sur le fait que les majors suivront dès la première alerte, comme ce fut le cas en Mauritanie avec l'arrivée de Total dans le bassin du Taoudeni et de British Petroleum dans l'offshore. En quelques jours à Bamako, j'ai fait le travail de plusieurs mois explique Max de Vietri, d'accord avec l'interprétation du Beicip-Franlab. Au Mali, il y a les roches sources, les pièges et les réservoirs. Ce ne sont pas des frontières humaines qui vont empêcher les bassins de courir entre l'Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger. La société BMV a acheté les données sismiques nécessaires. [...]
[...] Ce document souligne, bien sûr, l'importance de l'Algérie sur le marché mondial. Grâce aux investissements réalisés par Sonatrach, le groupe pétrolier public, et ses partenaires - 5 milliards de dollars ses capacités de production devraient passer de 1,2 million de barils/jour en 2003 à 2 millions de barils/jour en 2010. Pourtant, les ressources en hydrocarbures du pays restent sous-exploitées, estiment les experts. La première découverte de pétrole algérien eut lieu en 1956, à Hassi Messaoud. Par la suite, les résultats de la prospection resteront longtemps décevants. [...]
[...] Comme dans un réflexe de survie. Le 26 février 2003, Ali Ben Bongo, ministre gabonais de la Défense, débarque à Mbagné en compagnie des responsables de tous les corps de l'armée, réaffirme la souveraineté gabonaise sur l'îlot et promet de renforcer les moyens humains et matériels déployés sur place pour faire face à toute sorte d'agression Le propos est pris pour un casus belli par le premier ministre équato- guinéen, Candido Muatetema Rivas, qui exprime aussitôt sa profonde préoccupation et son indignation face à l'occupation illégale par le Gabon de l'îlot de Mbagné Avec 700 millions de dollars de revenus pétroliers par an, un taux de croissance supérieur à et un rôle grandissant dans la sous-région, la Guinée équatoriale découvre depuis une dizaine d'années les fastes de l'or noir. [...]
[...] Plusieurs millions de dollars vont être investis. Les coûts seront d'autant plus élevés que les régions sont enclavées : pour une ligne de sismique, il faut cinq ou six camions qui roulent l'un derrière l'autre pour générer des ondes et écouter le sol . Cela nécessite une logistique lourde : services médicaux, cuisine, sécurité, communication. Avec une équipe allant jusqu'à quatre cents personnes, cela peut coûter entre et dollars au kilomètre. Pour balayer les zones intéressantes, il faudrait investir un minimum de 20 millions de dollars. [...]
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