L'économie chinoise connaît depuis quelques années une période de croissance comme elle n'en a jamais connu dans son histoire. Etant donné le dynamisme de l'investissement, la montée en puissance de la consommation et l'accroissement des excédents commerciaux, il y a peu de raison de douter qu'elle maintiendra en 2007 une croissance de l'ordre de 9-10% par an. A moyen terme, l'économie chinoise dispose de ressorts qui lui permettront, selon une majorité d'économistes, de croître sur un rythme de 6 à 7% par an à horizon 2020. Toutefois, ce scénario suppose la maîtrise des multiples défis que la Chine va devoir relever, défis à la fois internes et externes. Le pouvoir chinois commence à en prendre conscience et à mener des réformes mais ce n'est pas encore suffisant. Compte tenu de ces aléas, quelles sont donc les perspectives de la croissance chinoise ?
[...] A cet égard, un sondage mené récemment par le Wall Street Journal auprès de 12 Prix Nobel d'économie est très révélateur, puisqu'à horizon de 75 ans d'entre eux considèrent que la Chine sera la première puissance économique mondiale. Bibliographie - Publication pays, Mission économique, La classe moyenne chinoise : évaluation et perspectives - Publication pays, Mission économique, Quels risques pèsent sur la croissance chinoise à court et moyen terme ? - DREE Dossiers, La Chine : la longue marche vers la société de prospérité moyenne octobre 2004. [...]
[...] Ainsi, au premier semestre de la croissance provenait de la demande interne pour l'investissement et 30% pour la consommation) contre 20% pour le commerce extérieur. II- Certes, la Chine présente une croissance exceptionnelle mais celle-ci est déséquilibrée : un certain nombre de défis à relever, tant internes qu'externes, pourrait donc conduire à un infléchissement sensible de cette dynamique Les défis externes menacent la croissance de la Chine à court terme La croissance chinoise et la hausse vertigineuse des cours mondiaux de matières premières La demande asiatique et chinoise en particulier est en premier lieu responsable de la hausse des cours mondiaux de matières premières. [...]
[...] Les statistiques américaines de l'année 2006 montrent que l'excédent chinois dans les échanges bilatéraux a augmenté de 15,4% et établi un nouveau record à 232,5 milliards USD. Ceci lui permet donc d'engranger d'importantes réserves de change. Mais, à long terme, l'excédent global de la balance commerciale chinoise risque de ne plus être viable pour le reste du monde. La Chine refuse actuellement de limiter ses exportations d'où, par exemple, la mise en place de taxes sur les importations de textile chinois. La réaction des pays partenaires de la Chine risque donc, à terme, de venir freiner l'expansion chinoise. [...]
[...] Selon la nomenclature de la BM, la Chine sera toujours un pays à revenu intermédiaire en 2020, même si les écarts de développement importants entre les centres urbains de la façade maritime et les zones rurales intérieures conduisent à penser qu'il est difficile de placer l'économie chinoise dans une seule catégorie. Au- delà de 2020, par contre, l'histoire peut être très différente car la Chine devrait basculer vers un modèle de croissance tiré par la consommation intérieure. . d'autant plus qu'à long terme, la Chine devrait basculer vers un modèle de croissance tiré par la consommation intérieure Le marché de consommation intérieure va se développer rapidement pour au moins deux raisons : - la croissance du PIB devrait rester soutenue En effet, dans son ensemble, la Chine semble aujourd'hui disposer des ressorts nécessaires pour alimenter encore plusieurs décennies de rattrapage (voir partie précédente) - le taux d'épargne devrait baisser à horizon de 5-10 ans En effet, l'épargne chinoise est actuellement motivée par des phénomènes très spécifiques, différents des déterminants traditionnels de l'épargne (profil démographique, taux d'intérêt, croissance du revenu, inflation). [...]
[...] De plus, comme on l'a vu, la Chine épargne environ 45% de son revenu. Or, l'épargne est très dirigée en Chine : la Banque centrale gère l'intégralité des réserves de change. Ainsi, les entrées de capitaux sont très importantes mais les sorties faibles en raison d'un fort contrôle de l'Etat. Ceci explique donc l'excédent massif et durable des paiements courants. Le régime de change est par conséquent fixe car très administré. Pékin a d'ailleurs pour objectif une quasi fixité avec le dollar bien qu'on remarque depuis deux ans de légères marges de fluctuations. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture