Lorsque Henry Ford décida, au début du XXe siècle, d'augmenter le salaire de ses ouvriers et de passer au célèbre "5$ a day", il engendra un cercle vertueux, favorable à la croissance économique. Ainsi, un partage plus juste des richesses entre les acteurs pourrait avoir des effets positifs sur la croissance économique.
Divers acteurs produisent des richesses ou les transmettent. Les deux acteurs principaux demeurent les entreprises et l'État, tous deux au cœur de la répartition des richesses créées. Ainsi, durant les 30 Glorieuses, leurs actions en faveur d'une répartition plus juste a certainement joué favorablement sur la croissance économique puisque la consommation, permise par l'augmentation des revenus par exemple, a nourri la croissance économique.
Alors, existe-t-il un partage optimal de la valeur ajoutée envers la croissance économique ?
[...] Le partage de la valeur ajoutée apparaissait alors comme optimal. II) La remise en cause des politiques d'inspiration keynésiennes, la recherche d'un partage plus judicieux des richesses et les enjeux liés à ce partage La remise en cause des politiques d'inspiration keynésienne et la naissance de nouvelles logiques de répartition Les politiques keynésiennes, pourtant efficaces durant les 30 Glorieuses, ont montré dès la crise de 1974 leurs limites. En effet, au début des années 1980, et malgré des tentatives de relance de la demande, les politiques keynésiennes s'avèrent inefficaces. [...]
[...] Ainsi, une augmentation salariale n'entraîne pas toujours une hausse de la consommation si la conjoncture économique est déplorable. Les ménages préfèreront épargner pour remettre la consommation à plus tard. Il existe aussi d'autres déterminants que la consommation pour faire varier la croissance économique. En effet, après la consommation et l'épargne, le commerce extérieur reste un déterminant important. Ainsi, la consommation ne fait pas tout ! L'apparition de nouvelles logiques de répartition des richesses : le poids des actionnaires Enfin, il faut noter le développement d'un nouveau comportement des entreprises : l'émission d'actions. [...]
[...] Les actionnaires ont maintenant un rôle prépondérant dans la répartition des richesses de l'entreprise. Ils peuvent faire pression sur les chefs d'entreprise pour obtenir plus d'argent au détriment des salariés. Les fonds de pension sont de plus en plus puissants et vont varier la répartition de la valeur ajoutée en leur faveur . [...]
[...] Leur but est de relancer la consommation, qui est l'un des déterminants du PIB, afin d'éviter toute crise du type de 1929, qui fut très destructrice d'un point de vue économique. La théorie keynésienne relative à la consommation repose sur la relance de la demande. Il s'agit de créer un cercle vertueux : en relançant la demande, les ménages vont avoir tendance à consommer plus et à faire vivre les entreprises de manière plus prospère. Celles-ci vont être alors tentées d'investir et vont relancer l'activité d'autres entreprises. La croissance économique s'en trouve dopée : c'est là tout l'effet de l'accélérateur keynésien. [...]
[...] La rigueur salariale est devenue le mot d'ordre, c'est pourquoi la part des salaires dans la valeur ajoutée a été nettement plus faible qu'auparavant. Une politique d'offre a ainsi été mise en place, mais les salaires étant gelés, la propension moyenne à consommer est restée stable. Cette situation pourrait expliquer la croissance relativement faible du début des années 80. En outre, cette nouvelle politique montre un nouvel intérêt en faveur des politiques libérales, où il est préférable de laisser libre cours au marché. [...]
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