ce cours parle de la rivalité institutionnelle entre Paris et Rouen, les modalités des échanges, et la coopération entre les deux villes
[...] A Paris, le port est sur le chenal droit car elle est plus profonde. Il y a des quais spécialisés, avec un personnel adapté : oo vendeur de vin goute le vin, estime la qualité, puis fait l'intermédiaire entre le producteur et celui qui veut acheter oo le jaugeur de vin estime le volume du tonneau, et estime le volume total du vin oo les déchargeurs de vin, vont payer des loueurs de chevaux pour transporter dans la cave de l'acheteur oo le crieur se promène dans la rue, travaille pour le tavernier, et fait gouter dans les rues, pour faire de la publicité du vin Toutes ces personnes, sont des officiers, payés par la municipalité pour faire ce travail, leur revenu n'est pas stable, et sont payés en plus par les clients. [...]
[...] LES MODALITES DES ECHANGES Les bateaux La plupart des bateaux sont construits en Normandie, avec le clos des galée à Rouen, un grand chantier naval jusqu'en 1418. On a aussi des chantiers navals sur la basse Seine. A Paris on fabrique aussi des bateaux, mais plus petits. Dans les textes, ont des noms différents, mais pas d'image, donc c'est difficile de savoir comment ils étaient. Les plus petits sont appelés « tronc », et les plus gros sont les « foncet » qui va de 20 à 200 tonneaux. Le point commun des foncet est qu'ils sont tous longs, avec un arrière plat. [...]
[...] qui vont boucher le passage. Il y a une juridiction qui oblige les riverains à laisser 8m entre le bord et les activités, pour que les chevaux de l'halage passe. Il y a une complémentarité évidente entre Paris et Rouen, car paris est plus riche, il y a plus de capitaux qui financent les compagnies marchandes : les rouannais sont les acteurs physiques, et les parisiens financent. Au niveau des élites, on a une circulation, des bourgeois rouannais deviennent bourgeois parisiens et inversement. [...]
[...] Un marchand étranger n'a pas le droit de passer vers paris, mais il a le droit à une taxe pour passer. Si un marchand étranger veut vendre à Rouen, c'est impossible, seulement les marchands rouannais ont le droit. Il peut vendre s'il s'associe à un marchand rouannais, et donc partager le bénéfice moitié-moitié, c'est ce qu'on appelle « prendre compagnie normande ». S'il y a une triche, le tribunal lui confisque les marchandises. Ceux qui contrôlent le monopole c'est le Viconté de l'eau, qui a été donné à ferme à des bourgeois de Rouen, qui génère 8400 livres vers 1300. [...]
[...] Si des marchands de Rouen vont commercer sur l'Oise, ils ne sont pas obligés de prendre compagnie française. La « Hanse des marchands de l'eau », dirigé par le prévôt des marchands, contrôle ce monopole de la Seine en 1170, avec un parloir aux bourgeois (tribunal de commerce), mais on ne sait pas à partir de quelle date. En 1260, Louis IX réforme le gouvernement de Paris, qui prévoit que le prévôt de paris devient un officier et n'est plus un fermier, et la hanse des marchands devient municipalité, donc le prévôt des marchands devient aussi un maire. [...]
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