Le développement des échanges internationaux et l'intégration mondiale qui en résulte semble avoir remis en cause les politiques économiques adoptées pendant l'après-guerre et conçues dans des cadres nationaux. Les mesures budgétaires et monétaires semblent avoir perdu une partie de leur efficacité devenue moins apte à susciter le niveau de croissance économique attendue, le plein-emploi, la stabilité des prix et la bonne tenue du commerce extérieur.
Aussi est-il nécessaire d'analyser les contraintes, les contradictions qu'a provoqué à leur égard l'ouverture économique. Les politiques économiques doivent ainsi s'adapter. Mais une telle adaptation est-elle inévitablement synonyme de désengagement de l'Etat, de moindre interventionnisme des pouvoirs publics dans l'économie.
L'analyse s'établira ainsi en 3 temps : tout d'abord en définissant les orientations keynésiennes en économie fermée et en rappelant comme elles ont buté sur l'ouverture économique des années 1970, ensuite en répertoriant les limites imposées par l'ouverture, en particulier à travers la contrainte extérieure, la dépendance de l'environnement mondiale provoquée par les taux d'intérêt, les taux d'inflation et enfin l'antagonisme apparent entre les politiques sociales et la compétitivité internationale des firmes. En dernière analyse, le moindre rôle des politiques économiques paraît difficile à éviter, doit être reconnu. Le débat reste portant ouvert entre libéraux et keynésiens quant aux modalités d'adaptation des politiques économiques face à l'internalisation.
[...] Les instances ne sont pas absentes dans la coordination concertée : le groupe G le FMI, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et aussi les instances régionales qui se renforcent. Conclusion Partout, il y a une adaptation au nouveau contexte. Le volontarisme des politiques économiques qui avait tant caractérisé les décennies d'après- guerre. Le cas français est symptomatique. Alain Touraine n'avouait-il pas : comment ne pas reconnaître aujourd'hui la nécessité de s'adapter à un environnement qui fonctionne et se transforme selon des principes éloignés du volontarisme nationalisateur de l'Etat entrepreneur et républicain à la française ? [...]
[...] Selon Harrod et Domar, il n'y a pas de raisons particulières pour que ces 3 variables s et I s'ajustent dans l'économie laissée à elle-même et qu'il y est équilibre. D'autre part, pour Harrod et Domar, s'établissent ainsi 3 taux de croissance : un taux de croissance garanti qui est celui qui permet l'équilibre sur le marché des biens. Il faut que le taux de croissance observé G soit identique au taux de croissance Gw. Par ailleurs, ces deux déséquilibres se définissent ainsi, c'est-à-dire si la croissance observée n'atteint pas le taux de croissance garanti, il y a sous-emploi de la capacité productive. [...]
[...] dans l'optique libérale, le libre-échange est suffisant La théorie libérale critique la théorie keynésienne elle-même accusée de susciter des dysfonctionnements de l'économie. Ainsi, les politiques monétaristes, la nouvelle économie de l'offre prône le désengagement de l'Etat, la rigueur budgétaire, la limitation de la création monétaire. Bref, elles reprennent les grands principes d'un marché qui, laissé à lui- même, conduirait à l'optimum. En ce sens, pour l'économie libérale, le libre-échange participe lui-même à cette tendance. Il n'y aurait pas pour un pays de politiques spécifiques à mener pour s'ajuster au contexte mondial. [...]
[...] Les contraintes rencontrées par les politiques budgétaires 1. La contrainte extérieure en tant que limite des politiques de relance Cette notion de contrainte extérieure a été théorisée par Kaldor dans les années 1960, Kaldor ayant cherché à montrer que certains pays la subissaient plus que d'autres comme le Royaume-Uni, la France ou le Japon. C'est l'effet moins négatif que fait peser la croissance économique nationale sur la balance des transactions courantes. En effet, les exportations s'établissent au rythme de la croissance des partenaires tandis que les importations se définissent au rythme de la croissance nationale de telle sorte que si la croissance nationale est supérieure à la croissance externe, les importations augmentent plus vite que les exportations, ce qui déséquilibre la balance commerciale. [...]
[...] La critique au modèle ISLM en économie fermée 1. Critique à la politique budgétaire L'approche néoclassique conteste la validité du modèle ISLM considérant que la politique budgétaire elle-même a nécessairement besoin d'un financement. Si ce financement vient de l'impôt, il freine l'investissement des autres agents. S'il vient de l'emprunt, il fait jouer un effet d'éviction qui aboutit au même effet La critique à la politique monétaire Dans la vision monétariste, la politique de création monétaire est nécessairement inflationniste. En ce sens, la création monétaire a un effet pervers qui en retire tout le bénéfice. [...]
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