En 2007, près des deux tiers des échanges mondiaux sont le fait d'un commerce captif répondant à une logique intrafirme. Dans ce cas, la loi de l'offre et de la demande c'est-à-dire la logique du marché n'est pas respectée car les prix pratiqués répondent à une logique propre à celle de l'entreprise. Ainsi, par ce mécanisme, certaines organisations se substituent au marché. En effet, se substituer au marché, c'est fausser la loi de l'offre et de la demande, c'est aller vers une concurrence monopolistique. En revanche, améliorer le fonctionnement du marché et assurer son développement, cela revient à défendre la loi de l'offre et de la demande, éviter des entraves sur les marchés. C'est aussi permettre au marché de s'étendre en lui permettant de couvrir de plus en plus de produits, c'est-à-dire d'étendre le mécanisme de la rencontre de l'offre et de la demande pour fixer les prix.
Nous pouvons donc nous demander si le respect de la loi de l'offre et de la demande est toujours le but recherché les différentes formes d'organisations et les institutions.
[...] En France, le Conseil de la Concurrence en prenant des avis consultatifs sur les fusions ou les acquisitions est une organisation qui permet d'améliorer le fonctionnement et d'assurer le développement du marché dans un contexte de confiance et de transparence. La création d'organisations indépendantes n'est pas le seul moyen pour l'État d'assurer le bon fonctionnement du marché. Il peut aussi utiliser la loi. Ainsi aux États-Unis, le Small Business Act qui permet aux PME de recevoir une partie des appels d'offres publics de l'État apparait a priori comme une intervention visant à se substituer au marché. La fameuse main visible. [...]
[...] En créant des pôles de compétitivité, des clusters, des territoires où tout est fait pour favoriser les innovations, l'État crée des externalités positives (Ronald Coase) favorables au marché. De plus, l'État a aussi la possibilité de créer des organisations et des institutions indépendantes pour améliorer le bon fonctionnement du marché et assurer son développement. Ainsi, en France, l'autorité des marchés financiers (AMF) est chargée de vérifier et d'empêcher toute irrégularité sur les marchés. Elle joue un rôle important, comme on a pu le voir récemment avec l'affaire des délits d'initiés chez EADS, mais n'a malheureusement aucun pouvoir de sanction. [...]
[...] En effet, l'intervention du FMI en Russie, mais aussi en Afrique a créé une grande méfiance de la population vis-à-vis du marché. Ils se sentent victimes du marché (et du FMI) et en Russie, une grande partie de la population regrette aujourd'hui la période communiste, c'est-à-dire l'économie planifiée, sans marché. [...]
[...] Les organisations et les institutions se substituent-elles au marché ou apparaissent-elles pour améliorer le fonctionnement du marché et assurer son développement ? En 2007, près des deux tiers des échanges mondiaux sont le fait d'un commerce captif répondant à une logique intrafirme. Dans ce cas, la loi de l'offre et de la demande c'est-à-dire la logique du marché n'est pas respectée, car les prix pratiqués répondent à une logique propre à celle de l'entreprise. Ainsi, par ce mécanisme, certaines organisations se substituent au marché. [...]
[...] Dans son livre Mondialisation, la grande rupture, Charles-Albert Michalet estime que les 2/3 des échanges mondiaux ne sont pas le fruit d'un prix fixé par le marché. Cela montre que les entreprises arrivent à se substituer au marché pour instaurer leur propre logique. Cela répond à un commerce intrafirme où les filiales d'une même entreprise s'échangent entre elles des produits à un prix qu'elles fixent elles-mêmes. De plus, aujourd'hui, la plupart des marchés mondiaux sont contrôlés par un petit nombre d'entreprises multinationales. [...]
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