Les organisations tayloro-fordistes

Résumé du document

Dès le XVIIIème siècle, les entreprises dans les pays développés recherchent une plus grande efficacité économique. Pour cela, le travail a été organisé, d'abord par Smith en divisant le travail puis par l'ingénieur Taylor qui soulignera une division scientifique du travail qui sera améliorée au XXème siècle par Ford (travail à la chaîne, standardisation des produits...). On entend par organisation du travail taylorien et fordiste, des formes d'organisation du travail qui présentent quatre caractéristiques: séparation entre travail de conception et d'exécution, parcellisation des tâches, main d'oeuvre peu qualifiée, contrôle hiérarchique strict. Le but est d'atteindre le plus haut niveau de productivité possible, motivé par le fait de faire des profits. Les organisations tayloro-fordiste ont-elles totalement disparu ?
Après avoir montré une organisation traditionnelle du travail parfois remis en cause par les nouvelles organisations, nous verrons que les modifications récentes n'ont pas totalement fait disparaître le tayloro-fordisme. (...)

Extraits

[...] Par exemple, le manuel des procédures est identique dans tous les restaurants. Les entreprises sont en concurrence sur les mêmes critères et sont à égalité pour leur évaluation. Ainsi les nouvelles organisations ne remettent pas en cause les organisations traditionnelles et trouvent même, d'autres systèmes fondés sur le même principe, ce qui l'intensifie. Tout d'abord, le "juste à temps" renforce le stress. Le rythme de travail est de plus en plus difficile à suivre. Des normes et des délais doivent être respectés. [...]

[...] Les organisations tayloro-fordiste ont-elles totalement disparu ? Après avoir montré une organisation traditionnelle du travail parfois remis en cause par les nouvelles organisations, nous verrons que les modifications récentes n'ont pas totalement fait disparaître le tayloro- fordisme. Les modifications récentes ont largement transformé les organisations tayloro-fordiste dans la mesure où les nouvelles caractéristiques de l'organisation du travail et de la production modifient les principes tayloro-fordiste. Tout d'abord les tâches de chaque salarié se sont enrichies. Les travailleurs sont multi-spécialisée et pratique la rotation des postes. [...]

[...] Enfin, les cadres prennent plus de place que les ouvriers aujourd'hui en volume. Les entreprises demandent des ouvriers qualifiés car les ouvriers peu qualifiés peuvent être remplacés par les nouvelles technologies (machines, ordinateurs . Ainsi les nouvelles organisations du travail sont marquées par la présence centrale de la demande qui guide la production. De l'autre, la production devient plus flexible. C'est la fin de la standardisation pour diversifier les produits et être en accord le plus possible avec le consommateur pour pouvoir changer rapidement la production et ne pas avoir de pertes. [...]

[...] La productivité est alors croissante. Par exemple, on fera appel à une société de nettoyage (employés en CDD), qui reste très rentable pour l'entreprise. Enfin les salariés sont de plus en plus payés à leur productivité, qui est marqué par une individualisation du salaire. Dans un hôtel, les tâches à accomplir sont nombreuses pour chaque chambre. L'objectif pour la femme de chambre est de nettoyer le plus de chambres en un minimum de temps. De cette façon, son salaire pourra évoluer et peut être, dépasser le SMIC. [...]

[...] Ainsi les évolutions apparues ont modifiées le travail et la production mais le tayloro-fordisme n'a pas totalement disparu. Il aurait même tendance à s'intensifier par les nouvelles organisations. Le tayloro-fordisme est toujours présent dans la mesure où des éléments ont été conservés et d'autres ont été renforcés. Tout d'abord, les travailleurs sont toujours contrôlés au niveau de leur compétence et au niveau de leurs tâches. En des établissements, ayant introduit le "juste à temps", contrôle de façon permanente le travail de leurs salariés. [...]