Dissertation sur les différences, ressemblances entre le toyotisme et le taylorisme. Présentations du OST Taylorisme, du Toyotisme, des flux tendus, de la productivité, etc.
[...] L'OST dépossède les ouvriers de leur maîtrise du processus de production et redonne ainsi le pouvoir au patronat. Cependant, avec la généralisation des méthodes tayloriennes, la hausse de la productivité se ralentit fortement et les limites de l'OST apparaissent bientôt multiples. Ces difficultés expliquent l'émergence de nouvelles formes d'organisation du travail : le toyotisme. B Le toyotisme : une recomposition du travail Une nouvelle organisation du travail, née au Japon dans les années 1950, s'est développée aux Etats-Unis et en Europe occidentale depuis la fin des années 1970. [...]
[...] En effet, tout d'abord, pour la plupart, les NFOT ne sont que des aménagements de l'OST. Ainsi, par exemple, la rotation des postes, l'élargissement et l'enrichissement des tâches limitent légèrement le travail répétitif et parcellisé, mais les ouvriers subissent encore des contraintes fortes (contrôle des gestes et des cadences) et leur qualification demeure faible. De plus, même dans le toyotisme qui s'appuie sur la participation active des salariés, le taylorisme n'est jamais loin, car la méthode de production à flux tendus augmente les contraintes de délais (donc les cadences) tout en élevant les exigences de qualité et de flexibilité. [...]
[...] Les conditions de travail elles-mêmes reflètent cette ambivalence. En effet, les enquêtes révèlent à la fois des aspects positifs et négatifs de cette évolution. Du coté positif, on observe une progression de l'autonomie dans le travail des salariés qui sont moins soumis au contrôle de leur hiérarchie, ceux-ci peuvent donc prendre les initiatives de leur travail quotidien et s'organiser en équipes. Mais simultanément, on enregistre une augmentation de la pression temporelle sur les salariés qui doivent retenir beaucoup d'informations, répondre à des demandes urgentes de la part des collègues ou du public ce qui favorise l'apparition d'un stress professionnel. [...]
[...] Le taylorisme s'applique alors à lutter contre la flânerie des ouvriers, les gestes inutiles et les temps morts grâce à l'Organisation Scientifique du Travail (OST). Cette organisation du travail a généré des gains de productivité importants mais ses effets se sont estompés dans les années 1970. Le taylorisme est remis en cause pour deux raisons essentielles : la première est son rejet par les salariés exécutants (absentéisme, turn-over, coulage, grève, etc.), la seconde est son inadaptation aux mutations économiques moment où la croissance fordiste s'essouffle. [...]
[...] I Du taylorisme au toyotisme A Le taylorisme : une réorganisation scientifique du travail Jusqu'à la fin du siècle, l'organisation du travail repose sur la tradition et l'empirisme, c'est-à-dire sur les savoir-faire transmis et les routines quotidiennes. F W Taylor a mis au point ce qu'il a lui-même appelé l'Organisation Scientifique du Travail (OST) qui est à l'origine de gains de productivité sans précédent. Ainsi, Taylor va réorganiser l'entreprise de façon rationnelle et scientifique. Apres avoir sélectionner les meilleurs ouvriers, il étudie les temps et les mouvements pour chaque opération élémentaire et parvient à déterminer les gestes les plus productifs qu'il enseigne alors aux ouvriers et dont il contrôle alors l'application. [...]
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