Paul Samuelson a déclaré un jour que, au concours de beauté des lois économiques, celle des « avantages comparatifs » de Ricardo recevrait sans conteste le premier prix. En effet, cette théorie est celle qui justifie, depuis plusieurs décennies, le libre échange. On entend par libre échange une application des thèses libérales aux échanges, qui prône la spécialisation internationale et la suppression de toute entrave aux échanges.
Pourtant, voilà que ce même Paul Samuelson, pourtant tenant du libre échangisme, déclare aujourd'hui que « les gains liés au commerce international ne sont pas nécessairement supérieurs aux pertes ». C'est que le libre échange fait maintenant peur car nombreux sont ceux qui voient d'un mauvais oeil le décollage économique de la Chine ou de l'Inde, qui ont permis aux exportations de marchandises de dépasser en 2005 le seuil des 10 000 milliards de dollars pour s'inscrire à 10 120 milliards. Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce, a ainsi déclaré dans une interview au Monde que "tout indique que le commerce mondial est à un tournant décisif de son histoire". Pourtant, certaines associations, telles que ATTAC, craignant des répercussions du libéralisme marchand sur l'emploi ou « l'exception culturelle » française, préconisent un retour au protectionnisme, c'est-à-dire l'instauration d'obstacles au libre échange.
Quels sont les différents types d'obstacles au libre échange ? Peuvent-ils être justifiés ou doivent-ils toujours être combattus ?
Ricardo avait l'habitude de dire que « Protectionnisme = vie chère, libre échange = vie bon
marché ». Pourtant, cette maxime n'est pas si simple qu'il y paraît, tant les obstacles aux échanges
sont nombreux mais surtout pernicieux, en ce sens que les mesures protectionnistes deviennent aujourd'hui de moins en moins visibles et peuvent donc être plus difficilement combattues (I). Et la maxime de Ricardo n'est pas non plus totalement vérifiée : il existe en effet des formes de protectionnisme « protecteur » ou « coup de pouce » qui sont bénéfiques à un pays, même si, dans l'ensemble, toutes les entraves aux échanges sont aujourd'hui combattues par l'Organisation Mondiale du Commerce (II).
[...] RVE : voitures japonaises vers la France (pas plus de du marché) Analyse/Effets Diminution des échanges Hausse des prix relatifs : le quota fait subir un coût aux acheteurs potentiels, puisque les biens qu'ils désirent sont moins abondants, et donc plus chers. Pas de ressources pour l'état, contrairement aux droits de douane. La situation n'est toutefois pas si simple ; on peut en effet imaginer que l'état attribue les différents quotas au cours de ventes aux enchères, auquel cas il récupérera tout de même des revenus financiers. [...]
[...] Un quota, à l'inverse, réduit sûrement la quantité importée. Prohibitions & Accords d'autolimitation Prohibition : C'est le fait, pour un pays, d'interdire strictement l'importation d'un produit. Exemple : cas de la viande de bœuf aux hormones, dont l'importation en UE avait été interdite en 1998. De même, les USA réfléchissent actuellement à des mesures de prohibition des importations de vin français, au motif que les viniculteurs ne peuvent fournir une composition détaillée de leur produit Accords d'autolimitation ou Restrictions Quantitatives aux Exportations: Les RVE, elles sont une variante des quotas : elles sont adoptées par le pays étranger exportateur au lieu de l'être par le pays importateur. [...]
[...] Effet sur les importations : baisse d'un montant égal à la somme des deux effets précédents soit Q1Q2 + Q3Q4 Effet de recette fiscale : augmentation des revenus de l'Etat grâce aux droits de douane Effet de redistribution du revenu : les prix ont augmenté, il y a donc une redistribution des revenus des consommateurs aux producteurs. Cette subvention est appelée l'équivalent subvention du tarif douanier. Si le gouvernement voulait obtenir le même effet sur la production sans imposer un tarif douanier, c'est ce montant de subvention qu'il devrait verser aux producteurs. Le coût du tarif douanier : la perte sèche. Les gains d'un tarif douanier ne recouvrent pas les pertes. [...]
[...] Ce sera là l'enjeu du second exposé, qui traitera des accords régionaux de libre -échange. Bibliographie : Economie, Samuelson & Nordhaus, Economica 18è édition, ch Dictionnaire d'Economie et de Sciences Sociales, Echaudemaison, Nathan Textes en ligne : le protectionnisme éducateur, La Clause de la Nation la Plus Favorisée Le libre-échange, Pascal Salin, Que sais-je, PUF, p à 86 Le commerce international, M. Rainelli, Repères, La découverte, p.67 à 94 Relations Economiques internationales, J.-L. Mucchielli, Hachette, p à 152 La monnaie et la politique monétaire, J.-P. [...]
[...] Pourtant, voilà que ce même Paul Samuelson, pourtant tenant du libre-échangisme, déclare aujourd'hui que les gains liés au commerce international ne sont pas nécessairement supérieurs aux pertes C'est que le libre- échange fait maintenant peur car nombreux sont ceux qui voient d'un mauvais œil le décollage économique de la Chine ou de l'Inde, qui ont permis aux exportations de marchandises de dépasser en 2005 le seuil des milliards de dollars pour s'inscrire à milliards. Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce, a ainsi déclaré dans une interview au Monde que "tout indique que le commerce mondial est à un tournant décisif de son histoire". Pourtant, certaines associations, telles que ATTAC, craignant des répercussions du libéralisme marchand sur l'emploi ou l'exception culturelle française, préconisent un retour au protectionnisme, c'est-à-dire l'instauration d'obstacles au libre-échange. Quels sont les différents types d'obstacles au libre- échange ? [...]
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