Le rôle des économistes s'est amplifié depuis l'apparition de la crise financière qui a secoué le monde occidental. À l'heure de la diversification des produits bancaires, de l'utilisation de ratios de plus en plus complexes, et de la manipulation de données s'apparentant à des montants mirobolants pouvant pousser jusqu'à la fraude ; il devient de rigueur d'étudier savamment les informations qui nous servent de support pour exploiter la compréhension des grands phénomènes économiques.
À travers la mesure en économie, l'objet est de discuter de la valeur d'un indicateur économique, savoir mener des évaluations, et manier ces indicateurs. Cela implique la connaissance d'un métalangage économique pour interpréter des « données » par le biais des indicateurs reflétant le mieux la réalité d'un phénomène.
Toute discipline possède un métalangage, un vocabulaire propre et des termes techniques adaptés, spécifiques à maîtriser pour la comprendre comme c'est le cas pour l'économie.
[...] L'État gendarme se métamorphose, au fil des temps, en un État de plein emploi. Ce sont des États cognitifs. Sauvy fait part de la nature des informations dont pouvait disposer un ministre des finances durant la troisième république. Principaux tableaux La comptabilité est une représentation de l'économie nationale dans un cadre comptable sur une base généralement annuelle ne représentant toutefois pas la réalité économique. La comptabilité nationale n'est pas la réalité économique, elle la représente d'une certaine façon, de la même façon que les pommes de Cézanne ne sont pas objectivement des pommes mais la représentation picturale qu'en donne ce peintre. [...]
[...] Il s'agira ici de cerner les objectifs de la mesure économique, de comprendre notamment pourquoi il est fondamental de travailler sur des chiffres fiables dont on connaît la source ; sera étudié ensuite l'évolution des méthodes de mesure comptable, l'émergence de la comptabilité nationale comme support de statistique des variations de richesses nationales. Puis sera défini l'intérêt des principaux tableaux économiques utilisés pour garantir la sincérité des comptes et l'équilibre entre emplois et ressources. Enfin seront décryptées les différentes sources de valeur ajoutée d'un pays, des sociétés financières et non financières en passant par le revenu des ménages et le commerce extérieur. I Finalités de la mesure en économie Interprétation des données Les données ne sont jamais données, elles sont construites. [...]
[...] L'État perd son monopole de la statistique depuis trente ans. Des organisations produisent et concurrencent les statistiques de l'État. La statistique va quant à elle se transformer en comptabilité nationale et être associée à une intervention de plus en plus réfutée par l'économie libérale. L'émergence tardive de la comptabilité nationale Dans l'ouvrage intitulé La comptabilité nationale Pirion affirme que c'est un système de normalisation de l'information économique nationale présentée dans un cadre comptable. Celle-ci conçue pendant la Seconde Guerre mondiale connaît son aboutissement vers 1950. [...]
[...] Le TES sert à calculer des coefficients techniques de production. Le ratio (consommations intermédiaires / production) est alors employé. Le TES permet de planifier, de prévoir et simuler des évolutions sur le plan économique. Si la production est augmentée de les consommations intermédiaires s'amplifieraient de ce qui se traduirait par une augmentation de l'activité industrielle de neuf points. Un problème surgirait alors pour ce qui est de la constance du coefficient technique de production. Mais ils ne le sont pas dans le temps. [...]
[...] Le PIB est l'agrégat le plus important car c'est le plus utilisé pour hiérarchiser les économies en fonction de leur degré de développement et pour mesurer la croissance économique Méthode de lecture des tableaux économiques. Les principaux tableaux sont le tableau d'entrée et de sortie le tableau économique d'ensemble (TEE) et le tableau d'opérations financières (TOF). Le tableau d'entrée et de sortie sert à évaluer le degré d'interdépendance des différentes branches de l'économie entre elles. L'économie française est découpée en 5 branches : l'agriculture, l'industrie, le bâtiment et les travaux publics, les services marchands et les services non marchands. [...]
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