En 1987, R. Solow écrivait que " les ordinateurs sont visibles partout sauf dans les statistiques de la productivité ". Cependant, cela ne les empêche pas d'être dans les statistiques de la croissance économique, puisqu'il a bien fallu les produire et que, pour cela, du capital et du travail ont été nécessaires.
[...] En effet, il sera question d'étudier dans quelle mesure le développement des NTIC peut entraîner une nouvelle phase de croissance économique. Pour tenter de répondre à cela, nous verrons que si les NTIC procurent bien des effets positifs, directs ou indirects, à la croissance économique ( I il n'en reste pas moins que ces effets ont des limites, traduites par des conditions et d'autres facteurs pouvant être néfastes à une hausse soutenue du PIB ( II I - Les effets bénéfiques des NTIC sur la croissance économique. [...]
[...] Des modèles économétriques ont permis d'estimer que l'influence des dépenses en NTIC sur le PIB permet d'expliquer 0.7 point de croissance par an, soit le tiers de la croissance des pays de l'OCDE au cours de ces dernières années. Selon une simulation du BIPE, la contribution des NTIC à la croissance dans les années à venir en France se situerait entre 0.6 point et 1.6 point par an selon les hypothèses retenues. A titre de comparaison, l'usage de l'informatique expliquerait 0.9 point de croissance aux Etats-Unis. [...]
[...] De plus, Les NTIC en plus de contribuer, comme on l'a vu, à la productivité et à la croissance, sont aussi créatrices d'emplois. En effet, une simulation du BIPE avec le modèle DIVATIC ( modèle de simulation des effets économiques liés aux NTIC ) montre que si certains secteurs et certains métiers peuvent effectivement être remis en question par ces nouvelles technologies, le bilan d'ensemble serait largement positif compte tenu de la conjugaison d'un effet de demande - production des équipements et des services issus des NTIC - et de deux effets d'offre : gains de productivité et apparition de nouveaux produits et de nouveaux services qui n'auraient pas existé sans ces technologies. [...]
[...] De ce fait, une phase de prospérité économique doit être logiquement engagée et dont les NTIC peuvent être le cœur et le moteur. Enfin, Aghion et Howitt, contemporains de Schumpeter, ont montré que la PMF (production marginale des facteurs, globalement égale à la croissance économique) et l'investissement s'auto entretiennent dans un cercle vertueux: la hausse de l'un favorise l'expansion de l'autre. De même, Barro, l'un des théoriciens de la croissance endogène, soutient la même thèse à travers le capital technologique: selon lui, la recherche et développement favorisent les innovations, les externalités positives, le progrès technique, et enfin la croissance économique! [...]
[...] Dissertation d'Economie Dans quelle mesure le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication peut-il entraîner une nouvelle phase de croissance économique ? En 1987, R. Solow écrivait que " les ordinateurs sont visibles partout sauf dans les statistiques de la productivité Cependant, cela ne les empêche pas d'être dans les statistiques de la croissance économique, puisqu'il a bien fallu les produire et que, pour cela, du capital et du travail ont été nécessaires. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) regroupent l'ensemble des activités liées à la confection, la transmission, la diffusion de l'information et à la production de biens et services permettant la numérisation de l'économie. [...]
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