La définition
Il s'agit en réalité d'une observation qui n'est pas nouvelle. Galbraith va donc en quelque sorte mener à son terme une réflexion déjà engagée avant lui mais il va la prolonger en des termes devenus célèbres en parlant de la technostructure.
De quoi s'agit-il donc ? Il est évident qu'un individu isolé ne peut pas assurer le fonctionnement de plus en plus complexe du processus productif du système planificateur. Le capitalisme est obligé de s'en remettre à un nombre croissant d'employés, de gestionnaires, d'ingénieurs, de spécialistes, de managers et d'administrateurs, tous salariés, au fur et à mesure que les impératifs de la technologie et de la planification se multiplient. L'ensemble de ce personnel qui détient le pouvoir décisionnel réel du système planificateur est appelé par Galbraith la technostructure. Il s'agit donc d'une étape dans le développement des grandes entreprises caractérisée par une augmentation du pouvoir collectif des techniciens et des cadres, au détriment des propriétaires; ces technocrates imposent peu à peu leurs choix à leurs clients plutôt que d'être à leur écoute.
Cette technostructure est donc également une technocratie. L'une des manifestations majeures de l'évolution du système américain en particulier est le passage du pouvoir des mains du capital à celles de la connaissance, de la compétence organisée nécessaire au fonctionnement du système planificateur. De même que le pouvoir est passé de la terre au capital avec la révolution industrielle, il se déplace désormais vers un nouvel agent de production : l'intelligence organisationnelle dont est constituée la technostructure. Le développement des activités universitaires et de l'enseignement est la conséquence logique des exigences en matière grise de cette technostructure. Mais au sein de la technostructure, le pouvoir est diffus. Il est partagé entre tous ses membres, ce qui fait que personne n'a à lui seul assez d'influence pour peser de manière mesurable sur le fonctionnement du système planificateur, pas même le manager salarié au sommet de la pyramide en apparence : face à la multitude de micro-décisions individuelles ou collectives dont est constitué la technostructure, son influence est très limitée et son rôle essentiellement symbolique.
[...] Deux autres changements expliquent le succès américain : - La poussée de croissance de l'appareil de production avec une main- d'œuvre qui s'adapte. (Les nouvelles machines sont conçues et commandées par des hommes ayant des connaissances techniques poussées et la haute productivité qui en découle assure des revenus élevés.) - La main-d'œuvre syndiquée cesse de croitre. (Les salaires élevés en sont la conséquence) Le problème qui se pose dans une société à haut niveau de vie est la stabilisation de la demande, car l'individu qui dispose d'un revenu abondant sera tenté d'épargner et donc de ne pas dépenser et rien ne garantit que cette épargne soit compensée par des dépenses. [...]
[...] Puisque le producteur est quasi- certain de vendre, il fera plus de bénéfices. Ces derniers engendrent une série d'innovations qui vont à leur tour stimuler la croissance. Au final, la filière inversée, dans un contexte de concurrence imparfaite, favorise la croissance. III. Le système planificateur La nature de la planification Avec la guerre froide et l'utilisation d'une planification par URSS le terme plan prit une signification médiocre aux EU. On encourageait au contraire aux EU tout ce qui provenait d'un fonctionnement sans entraves au marché. [...]
[...] Le nouvel état industriel John Galbraith I. La technostructure La définition Il s'agit en réalité d'une observation qui n'est pas nouvelle. Galbraith va donc en quelque sorte mener à son terme une réflexion déjà engagée avant lui mais il va la prolonger en des termes devenus célèbres en parlant de la technostructure. De quoi s'agit-il donc ? Il est évident qu'un individu isolé ne peut pas assurer le fonctionnement de plus en plus complexe du processus productif du système planificateur. [...]
[...] Il n'est plus nécessaire à un produit d'être consommé pour être produit : la fabrication du désir de la consommation peut déterminer à lui seul l'activité de l'entreprise. En fin de compte la publicité s'auto suffit car elle nous vend un bien dont la production dépend moins des revenus qu'il génère, que du système de croyances sur lequel repose son économie. Les grandes entreprises ont de plus en plus de pouvoir sur le marché. Pour éviter la concurrence directe avec les produits des entreprises concurrentes, certaines pratiquent la différenciation de leurs produits. [...]
[...] -le marché peut être mis en sommeil pour une période définie grâce à des contrats conclus entre les parties. La planification industrielle est en relation avec la taille de l'entreprise. Seules les plus grandes entreprises sont capables de contrôler ainsi tout leur processus productif. Galbraith appelle système planificateur l'ensemble constitué des firmes géantes les plus importantes des États-Unis. Le plus grand ennemi du marché, d'après Galbraith, est l'ingénieur et non pas l'idéologie; car ce sont les technologies avancées qui ont conduit à la planification. Le système planificateur est tout à fait favorable à l'intervention de l'État dans l'économie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture