« L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes » Karl Marx. Pour Marx le changement social a toujours été motivé par une lutte sous-jacente entre différentes classes antagonistes, ayant des intérêts opposés : que cela soit le maitre ou l'esclave, le seigneur ou le serf, ou bien le prolétariat et la bourgeoisie. C'est l'inimitié séculaire qui règne entre ces différentes classes qui a toujours constitué le fil conducteur des principaux changements historiques depuis l'apparition des sociétés humaines. Toutefois depuis le siècle dernier la structure de notre société a profondément changé, elle a connue des mutations profondes qui posent aujourd'hui la question légitime de savoir si cette notion possède encore un sens ?
En effet ce qui caractérisait également la classe sociale c'est la conscience de classe qui lui est inhérente, et, de nos jours, il semble bien moins sur qu'il y a 70 ans qu'une telle conscience de classe existe encore. Effectivement, l'atomisation de la société pour reprendre le terme consacré par Hannah Arendt se développe et se ramifie à travers toutes les strates de la population, ce qui mène à une masse d'individus, isolés, motivés par des revendications individuelles au détriment du collectif.
[...] Peut-on donc réellement parler aujourd'hui d'une véritable classe sociale ? Celle-ci n'est en tout cas pas une classe en soi, car la composition de cette classe d'indigènes et d'exclus est très hétéroclite, malgré quelques critères économiques communs (faibles revenus, position dans le processus de production peu valorisante, taches d'exécution). Le terme de classe pour soi semblerait donc plus approprié à ce regroupement, ce mouvement d'individus révoltés par un ordre social et moral qui leur semble inadapté, dépassé et injuste. Il existe donc certes un sentiment d'appartenance propre à cette mouvance révolutionnaire, mais cela suffit-il à constituer une classe sociale à part entière ? [...]
[...] De plus en plus de grands patrons ou de cadres à haute responsabilité préfèrent être payé avec des stocks options, plutôt qu'avec un salaire, de plus en plus imposé. Ce sont les inégalités des revenus financiers qui creusent désormais le fossé entre ceux qui disposent de revenus du patrimoine et ceux qui n'en disposent pas. Il existe une sorte de classe de financiers, une classe difficilement définissable, indiscernable, car les revenus du patrimoine appartiennent au domaine privé et sont indépendants de la position sociale. [...]
[...] Si la notion de classes sociales semble aujourd'hui dépassée, la structure de notre société n'est pas pour autant devenue homogène. La notion de classes sociales semble aujourd'hui dépassée, car la structure de notre société est plus impropre à une dichotomie aussi déterminée. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la société a muté et le poids de l'industrie et des ouvriers s'est progressivement affaibli. La pertinence de la grille de lecture marxiste de la société en classes sociales tenait essentiellement dans le fait que les sociétés jusqu'au 20ème siècle étaient séparées essentiellement en deux classes. [...]
[...] La conscience de classe a été réactivée par certains conflits récents. La crise de 2008 a provoqué un renouveau dans les conflits sociaux en mettant à mal les couches les plus défavorisées de la population, la baisse significative du niveau de vie de cette frange de la population favorise le regroupement et les revendications sociales, et le retour de la gauche au pouvoir après 17 ans d'absence n'est surement pas étranger à ce phénomène. Les tensions et le ressentiment à l'égard des nantis se sont ravivés, les articles et les reportages fleurissent avec pour cible la paupérisation d'une classe des exclus de la mondialisation. [...]
[...] La notion de classes sociales est-elle obsolète ? L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes Karl Marx. Pour Marx le changement social a toujours été motivé par une lutte sous-jacente entre différentes classes antagonistes, ayant des intérêts opposés : que cela soit le maitre ou l'esclave, le seigneur ou le serf, ou bien le prolétariat et la bourgeoisie. C'est l'inimitié séculaire qui règne entre ces différentes classes qui a toujours constitué le fil conducteur des principaux changements historiques depuis l'apparition des sociétés humaines. [...]
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