Pour définir les dépenses publiques, il convient de les dissocier de la politique budgétaire de l'Etat qui les englobe mais qui contient aussi les recettes publiques notamment issues de la fiscalisation. Le but des dépenses de l'Etat n'est pas en priorité de favoriser la croissance économique. Si c'était le cas, il faudrait repenser fondamentalement la répartition actuelle des ressources budgétaires, réduire les dépenses pour les personnes âgées, les dépenses culturelles, les ressources consacrées à la protection du paysage et limiter les dépenses redistributives à ce qui est absolument indispensable pour maintenir la cohésion sociale. Il n'est pas nécessaire d'expliquer longuement pourquoi ce n'est pas une voie à suivre. Le but premier des dépenses de l'Etat consiste à améliorer le bien-être de la population, pas à soutenir la croissance.
En fait, il y a deux grandes rubriques dans les dépenses publiques :
Les achats publics (CI et FBC) qui sont une demande directe de biens et services aux entreprises et les transferts, dont une part est dirigée vers les ménages, ce sont les salaires et les prestations, ils affectent leur revenu disponible et dont l'autre part est dirigée vers les entreprises (subventions et aides), elle affecte leur capacité d'accumulation.
Les nouvelles théories de la croissance montrent qu'il est possible d'accroître la richesse d'un pays par l'accumulation des connaissances et par l'innovation. Certaines catégories de dépenses – éducation, recherche et développement – ont sans aucun doute un effet positif sur la croissance (externalités positives). Cependant, les dépenses doivent être couvertes par des impôts ou d'autres recettes et celles-ci ont un effet négatif sur la croissance économique (pertes d'incitation, éviction de dépenses privées). Donc si on augmente progressivement la part du PIB consacrée à la formation, il arrivera un point où cela aura effet négatif sur la création de richesses dans le pays. Mais la relation entre les dépenses de l'Etat et la croissance n'est pas linéaire: jusqu'à un certain point l'augmentation des dépenses favorise la croissance, au-delà, elle la pénalise.
Les dépenses publiques sont elles un frein ou un moteur de la croissance ?
On verra dans une première partie que les dépenses de l'Etat sont primordiales pour stabiliser ou relancer la croissance en insufflant un redémarrage ou en créant les conditions optimales pour celui-ci. Mais, ensuite on s'attachera à nuancer ces propos en mettant en avant la nécessaire limitation des dépenses publiques pour éviter le phénomène de frein à la croissance.
[...] Mais, ensuite on s'attachera à nuancer ces propos en mettant en avant la nécessaire limitation des dépenses publiques pour éviter le phénomène de frein à la croissance. I Les dépenses de l'Etat conditionnent la croissance A La relance et le soutien de la croissance par les dépenses publiques L'école keynésienne montre que les dépenses de l'Etat encouragent la croissance en appuyant la consommation des ménages et l'investissement des entreprises. La consommation Selon John Maynard Keynes, le marché n'est pas autorégulé mais surdéterminé. [...]
[...] Autrement, cela se traduit par une hausse des prix). -les aides aux ménages: protection sociale des travailleurs (c'est-à-dire les allocations familiales, les retraites, les assurances maladie et chômage) et aides aux personnes les plus vulnérables (couverture maladie universelle, aide sociale à l'enfance). En 2001, le coût de ces mesures s'élevait en France à 439,5 milliards d'euros. Ces investissements de l'Etat, s'ils créent initialement un déficit important, sont finalement rentables à terme, les richesses créées par le déficit permettant de combler celui-ci (cf. multiplicateur d'investissement). [...]
[...] Donc si on augmente progressivement la part du PIB consacrée à la formation, il arrivera un point où cela aura effet négatif sur la création de richesses dans le pays. Mais la relation entre les dépenses de l'Etat et la croissance n'est pas linéaire: jusqu'à un certain point l'augmentation des dépenses favorise la croissance, au-delà, elle la pénalise. Les dépenses publiques sont elles un frein ou un moteur de la croissance ? On verra dans une première partie que les dépenses de l'Etat sont primordiales pour stabiliser ou relancer la croissance en insufflant un redémarrage ou en créant les conditions optimales pour celui-ci. [...]
[...] Le niveau des dépenses publiques est-il un frein à la croissance ? Pour définir les dépenses publiques, il convient de les dissocier de la politique budgétaire de l'Etat qui les englobe mais qui contient aussi les recettes publiques notamment issues de la fiscalisation. Le but des dépenses de l'Etat n'est pas en priorité de favoriser la croissance économique. Si c'était le cas, il faudrait repenser fondamentalement la répartition actuelle des ressources budgétaires, réduire les dépenses pour les personnes âgées, les dépenses culturelles, les ressources consacrées à la protection du paysage et limiter les dépenses redistributives à ce qui est absolument indispensable pour maintenir la cohésion sociale. [...]
[...] L'investissement Pour les keynésiens, la croissance est toujours sur le fil du rasoir instable et incertaine. Le montant des salaires et de la consommation indique le niveau d'investissement désiré par les entrepreneurs. Mais l'investissement possible est limité par son financement, c'est-à-dire l'épargne, qui dépend de l'importance des profits et, finalement, de la répartition du revenu. Selon que l'investissement désiré est inférieur ou supérieur à l'investissement possible, l'économie se retrouvera en récession ou en surchauffe, et ceci sans tendance à revenir vers un optimum. D'un coté on ID>IP inflation/plein emploi salaires excessifs épargne insuffisante ID>IP. [...]
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