Dissertation sur le sujet suivant : Neutralité de la monnaie chez les néoclassiques VS recours à la monnaie comme levier de régulation conjoncturelle chez Keynes
[...] Conclusion Au final, la vision de Keynes invalide les deux principes fondamentaux de la macro classique : la loi de Say puisqu'on suppose l'incertitude dans laquelle sont les firmes quant à leurs débouchés, de sorte que l'emploi ne se détermine pas sur un « marché » du travail mais découle des décisions de production des seuls entrepreneurs. D'autre part, le rôle joué par la monnaie et les comportements qu'elle induit conduisent à un rejet de la Théorie Quantitative. Keynes introduit à ces deux principes (loi de Say et des débouchés) le principe de la demande effective et le principe de la préférence pour la liquidité. Bibliographie Bailly, J-L et Caire, G. [...]
[...] La conception de l'économie pour les néoclassiques repose sur des économies d'échange, réelles et certaines (Bailly et Caire, 2006). La conciliation entre intérêts individuels et optimum social s'y effectue sur des marchés qui sont outre des lieux de transactions, des lieux d'ajustement des décisions économiques à travers le système de prix. A travers ces ajustements de prix, les décisions prises au niveau individuel vont être compatibles au niveau macroéconomique Economie réelle veut dire que la monnaie est considérée comme un simple instrument d'échange qui ne permet que de faciliter l'occurrence des transactions. [...]
[...] Keynes rompt ainsi avec la dichotomie classique De plus, la monnaie est un moyen de paiement, c'est-à-dire le moyen privilégié de transférer des quantités d'unité de compte (et non l'intermédiaire d'échanges réels), elle est dotée du caractère de liquidité par excellence puisqu'elle permet de payer immédiatement et sans coût, d'honorer un contrat, de rembourser une dette. La monnaie est ainsi le moyen de détention privilégiée de la richesse. On a donc ainsi logiquement dans une économie monétaire une préférence pour la liquidité, à savoir que la monnaie est demandée pour elle-même et pas seulement pour réaliser des échanges. [...]
[...] (2006), Macroéconomie, édition Bréal. Bénassy-Quéré, A., Coeuré, B., Jacquet, P. et Pisnani-Ferry, J. (2017), Politique économique, De Boeck. Fisher, I. (1911), Le pouvoir d'achat de la monnaie. Keynes, J-M. (1936), Théorie Générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie. Mankiw, N. [...]
[...] Chez les néoclassiques, à l'équilibre des marchés, les biens s'échangent directement les uns contre les autres. Walras considère la monnaie comme un service d'approvisionnement rendu aux agents, leur permettant d'acheter les produits consommables et des capitaux neufs (Mankiw, 2016). Plus spécifiquement, trois principes majeurs sont à la base de la théorie néoclassique : Ils analysent les économies contemporaines, comme des économies de marché qui fonctionne, s'autorégulent spontanément à travers la « main invisible » et au travers de la représentation du marché comme mode de coordination la loi des débouchés de Jean-Baptiste Say [1803] (« toute offre crée toujours sa propre demande »), de sorte qu'il n'existe pas de surproduction au sein de l'économie. [...]
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