Le nationalisme économique est il bénéfique ?

Résumé du document

Présent au quotidien dans la presse mais dissimulé sous de nombreux termes, le patriotisme économique est un sujet tabou dans l'Union européenne. Les pays européens, lors des OPA hostiles, prennent parti. On peut ainsi se demander si le nationalisme économique est bénéfique ou non ?

Ainsi d'après le dictionnaire d'Economie et de Sciences Sociales (6e édition Nathan), le protectionnisme est un « ensemble de mesures visant à protéger la production d'un pays contre la concurrence étrangère. . Il est en contradiction avec les thèses de libre-échangisme et permet de protéger la production nationale. L'interventionnisme patriotique peut être un synonyme du protectionnisme. Ainsi de nombreux débats existent dans l'UE à l'heure actuelle. De nombreux pays (France, Italie, Espagne…) font preuve d'un patriotisme économique ce qui empêche la construction d'un grand marché et va en contradiction avec le marché unique européen. Par la suite, ceci pourrait entraîner une dégradation des performances économiques de l'Union européenne.

Extraits

[...] (Challenges 2 février 2006. Cependant nous pouvons mettre en avant que même les pays qui ne paraissent pas patriotiques économiques le deviennent quand il s'agit de domaines stratégiques (ex : énergie . Pays protectionnistes : Toutefois, dans l'Union européenne, le patriotisme économique revient en force, que ce soit en Espagne, en France, en Pologne ou au Luxembourg. En effet, les mesures et déclarations se multiplient pour déjouer le rachat des champions nationaux européens par les entreprises étrangères. A l'heure actuelle, l'un des exemples les plus représentatifs du patriotisme économique est la réaction du Luxembourg, de l'Espagne et de la France à l'offre hostile du numéro un de l'acier Mittal sur le champion européen Arcelor. [...]

[...] Il y a cependant un bémol car la Grande Bretagne a tout de même eu quelques réticences vis-à-vis de Ferrovial qui était intéressé par BAA (aéroports) et de Gazprom (Russe) intéressé par Centrica (gaz. Néanmoins, Alan Johnson (ministre britannique du Commerce et de l'Industrie) ne se prive pas d'affirmer que les mesures visant à protéger certains secteurs industriels clefs des OPA étrangères, là où il n'y a pas d'enjeu pour la sécurité nationale, sont vaines et vont même à l'encontre du but recherché. (Les Echos 3/4 février 2006). [...]

[...] Nous pouvons ainsi citer la Belgique et la Grande Bretagne. Ainsi le fait que de nombreuses industries belges soient devenues étrangères ne gêne en aucun cas le royaume belge. De même, face à l'OPA hostile de Mittal Steel et au fait que le pays est actionnaire minoritaire d'Arcelor, le Premier ministre belge est resté silencieux. On peut également citer le fait que l'interventionnisme patriotique des hommes politiques français concernant l'OPA d'Enel (Italie) sur Suez, est en totale contradiction avec la passivité des hommes politiques belges. [...]

[...] La défense des intérêts nationaux sera quotidiennement à l'ordre du jour. Ce programme nationaliste qui prône un retour à l'Etat providence aux antipodes des critères de Maastricht inquiète les autres Etats membres de l'Union européenne. Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement ne manquait pas une occasion de mettre des bâtons dans les roues de Bruxelles. III. Analyse On a pu voir à travers cette série d'exemples, que certaines nations invoquaient les raisons les plus basses pour sauver leur champion national. [...]

[...] Ainsi d'après le dictionnaire d'Economie et de Sciences Sociales (6e édition Nathan), le protectionnisme est un ensemble de mesures visant à protéger la production d'un pays contre la concurrence étrangère Il est en contradiction avec les thèses de libre-échangisme et permet de protéger la production nationale. L'interventionnisme patriotique peut être un synonyme du protectionnisme. Ainsi de nombreux débats existent dans l'UE à l'heure actuelle. De nombreux pays (France, Italie, Espagne ) font preuve d'un patriotisme économique ce qui empêche la construction d'un grand marché et va en contradiction avec le marché unique européen. [...]