Les années vingt furent-elles des années de protectionnisme croissant ?
En s'intéressant aux années précédant la crise, on se rend compte que la tendance protectionniste était surtout effective en dehors de l'Europe puisque les droits de douane appliqués aux produits manufacturés européens sont restés inchangés voire même abaissés en 1928. On assiste aussi à une abolition des réglementations quantitatives mises en place après la Première Guerre Mondiale. Le fait que dès 1924 on ait rattrapé le niveau du commerce international d'avant-guerre montre bien que les années vingt furent une période de libéralisation des échanges. Cependant, il est vrai qu'un pays se détache de cette tendance : il s'agit des Etats-Unis.
En effet, quelques mois avant la crise, ils étaient en train de réviser leur position et donc de se tourner vers le protectionnisme, la crise ne faisant qu'accélérer les choses. Les droits de douane sur les produits manufacturés augmentèrent dès 1930 de près de 50% ce qui entraîna une taxation quasi-identique par de nombreux pays sur les produits manufacturés venant des Etats-Unis. Cela provoqua l'extension de la crise au monde entier. Les mesures protectionnistes des pays concernés
(exception faite des Etats-Unis) ont donc été prises en réponse à la crise mais n'en furent pas la cause.
Les années 1920 ne furent pas une période de protectionnisme croissant mais une poursuite des grandes tendances des politiques commerciales du XIXème siècle.
[...] Les droits de douane sur les produits manufacturés augmentèrent dès 1930 de près de 50% ce qui entraîna une taxation quasi-identique par de nombreux pays sur les produits manufacturés venant des Etats-Unis. Cela provoqua l'extension de la crise au monde entier. Les mesures protectionnistes des pays concernés (exception faite des Etats-Unis) ont donc été prises en réponse à la crise mais n'en furent pas la cause. Les années 1920 ne furent pas une période de protectionnisme croissant mais une poursuite des grandes tendances des politiques commerciales du XIXème siècle. [...]
[...] En Italie par exemple, le renforcement du protectionnisme s'est accompagné d'une nouvelle accélération de la croissance économique alors que le Royaume-Uni a connu une stagnation puis une baisse du taux de croissance économique. On constate aussi que l'expansion du commerce extérieur n'intervient en règle générale que dans la deuxième décennie suivant l'abandon du libre- échangisme au profit du protectionnisme. Politiques commerciales et développement économique dans les pays développés non européens. Jusqu'à la fin des années1920, les Etats-Unis sont considérés comme le pays leader du protectionnisme. [...]
[...] Le libre-échange et la grande dépression européenne. En Europe, le libre-échange connut son apogée entre 1866 et 1877, période durant laquelle on assista à un phénomène appelé grande dépression. En effet, en 1873, le volume des exportations européennes, auparavant revigoré par le dynamisme du commerce britannique, se ralentit brusquement. La croissance déjà peu forte n'augmentait plus que de par an. Ø Libre-échange = dépression ? Protectionnisme = reprise ? La crise éclata lors de l'apogée du libéralisme et cessa lorsque les pays adoptèrent une attitude protectionniste. [...]
[...] Les corrélations entre révolution industrielle et colonialisme ne sont pas fondées puisque la révolution industrielle anglaise battait son plein (vers1760) lorsque son empire colonial prit de l'importance. En fait, il apparaît plutôt que la colonisation est une conséquence de cette révolution puisqu'elle permit à l'Angleterre d'avoir accès à des ressources et des débouchés toujours plus importants. De plus, durant le XVIIIème siècle, les échanges réalisés par l'Espagne et le Portugal vers leurs colonies étaient plus importants que ceux réalisés par l'Angleterre. En 1913, on assiste à un renversement de la situation. Le rôle des échanges et des profits du commerce colonial. [...]
[...] Le pétrole fit son entrée sur le marché de l'énergie beaucoup plus tard et jusqu'en 1957, la production des Etats-Unis leur suffisait pour leur consommation. Le pétrole ne devint une énergie prépondérante qu'à partir de la Seconde Guerre Mondiale. La cause de ce phénomène n'est pas la raréfaction des réserves de charbon et de houille, mais le coût somme toute plus modeste du pétrole. Les produits miniers : de grandes variations suivant le produit considéré. Le commerce intra-européen de minerai de fer représentait 90% des échanges mondiaux de ce produit avant 1914. [...]
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