Le processus de "moyennisation" de la société française est-il aujourd'hui en panne ? - publié le 22/02/2008

Résumé du document

Dissertation d'économie traitant de la moyennisation. Ce processus est-il aujourd'hui en panne ? La mobilité sociale favorise-t-elle la moyennisation ou la polarisation de la société ?

Extraits

[...] Dissertation Le processus de moyennisation de la société française est-il aujourd'hui en panne ? Niveau Terminale ES (milieu d'année) INTRODUCTION Si la notion de classe a traversé les siècles, l'expression ascenseur social est beaucoup plus récente. Elle a paradoxalement été inventée pour souligner la perte de vitesse du concept auquel elle renvoie : la mobilité sociale ascendante. En effet, on ne parle de que panne de l' ascenseur social : l'absence de mobilité sociale est vécue comme un fléau. Pourtant, la mobilité descendante a fait son apparition, qui peut avoir des conséquences sociales plus importantes qu'une mobilité nulle. [...]

[...] Ce décalage se traduit par l'apparition d'un groupe de personnes aux qualifications faibles qui se trouvent dans des situations fragiles, car incapables de trouver un emploi stable type CDI. On assiste donc à une polarisation qui dépasse les frontières du marché de travail, et qui oppose des salariés qualifiés aux revenus élevés à des salariés peu qualifiées aux revenus faibles. Dès lors, il semble que l'existence d'un groupe moyen soit difficile à envisager, car la polarisation va en grandissant ; les deux bords sont de plus en plus éloigné (à cause notamment du patrimoine)[5]. [...]

[...] Dans le cas de ces employés moyens supérieurs la moyennisation est un facteur de mobilité sociale descendante. L'évolution de la société et en particulier la salarisation a permis l'émergence d'un groupe moyen. On ne peut parler de classe, car le sentiment d'appartenance n'est pas marqué. Mais ce groupe n'est peut-être pas situé au milieu de l'échelle sociale. La seconde évolution structurelle que la France a connue est la polarisation croissante du marché, c'est-à-dire la division en plusieurs groupes s'opposant sur de nombreux critères. [...]

[...] Mais on voit aussi une moyennisation sociale au niveau des modes de vie : de manière globale, le taux d'équipement des ménages en biens électroménagers classiques (principalement réfrigérateur et lave-linge) ne varie pas selon les catégories, exception faite des exclus situés à l'extrémité basse de l'échelle sociale. En effet, on voit que le taux de possession de réfrigérateurs est compris entre 97.6 et 99.8 en enlevant les extrêmes. Les variations sont faibles et compensées par d'autres biens d'équipement (par exemple le four à micro-ondes)[3]. Mais cette moyennisation semble se faire par le bas. [...]

[...] La théorie de Marx semblerait alors la plus efficace pour caractériser la société française : d'un coté il y aurait les travailleurs pauvres, et de l'autre les dirigeants, qui possèdent la majorité des richesses. Ce constat est bien-sûr à relativiser car en grand partie faux, mais on peut cependant remarquer que certaines classes historiques c'est-à-dire citée par Marx, existent toujours dans la société. La classe bourgeoise en est sans doute le meilleur exemple[6]. C'est d'ailleurs peut- être la seule classe, dans la mesure où le sentiment d'appartenance est très important (ce qui n'est pas vraiment le cas dans le reste de la société), et où les codes restent très présents. [...]