Sujet de BAC ES traité : Montrer qu'il existe différentes analyses économiques du marché du travail en justifiant différentes politiques de l'emploi.
[...] De fait, nous pouvons alors nous poser la question suivante : dans quelle mesure les différentes analyses économiques du marché du travail peuvent justifier les différentes politiques de l'emploi qui peuvent être menées en fonction des époques et des pays. Nous allons donc étudier trois principales théories (en omettant volontairement la théorie marxiste qui ne semble plus du tout être d'actualité aujourd'hui) économiques de l'emploi. Premièrement, une des premières analyses de l'emploi et son application en politique est une analyse appelée « Classique » ou sa corollaire plus avance « néoclassique ». [...]
[...] Cependant, ce prix peut ne pas être atteints car il existe un certain chômage volontaire (les cadres ne voudraient pas faire les métiers de non cadres et inversement) et un chômage transitoire qui est le chômage qui résulte d'une période de transition entre la crise et la croissance par exemple ou bien encore d'un bouleversement technologique. La principale politique d'emploi qui résulte de cette analyse est une politique de flexibilisation du marché du travail : les marchés flexibles connaitraient donc un taux de chômage très faible, qui atteindrait le taux de chômage naturel (taux de chômage en dessous duquel il est impossible de descendre). Nous pouvons prendre comme exemple de ces politiques les marchés du travail anglo-saxons qui connaissent un taux de chômage très faible, c'est le cas aux États-Unis. [...]
[...] Ce sont principalement des politiques de « flexisécurité ». Ces politiques de l'emploi proviennent des théoriciens du déséquilibre. On compte parmi ces théoriciens l'auteur français Malinvaud ou encore Clower. Cette théorie du déséquilibre mêle en quelque sorte le chômage classique et le chômage keynésien : il existerait dans nos économies contemporaines une cohabitation entre les problèmes de flexibilité et le manque de demande finale qui causerait des déséquilibres sur le marché du travail (s'il existe bien) durables et très durs à combattre. [...]
[...] Montrer qu'il existe différentes analyses économiques du marché du travail justifiant différentes politiques de l'emploi. Le magazine Alternatives Économiques dans son numéro de janvier 2019 faisait référence au problème chronique de la France, qui, malgré la reprise économique mondiale d'après crise des subprimes et la reprise économique de la zone euro après la crise de 2011, était un des seuls pays dont le taux de chômage n'avait pas baissé de manière nette et franche. En effet, la France reste le pays développé avec le taux de chômage le plus élevé, taux qui vient seulement de passer en dessous de la barre symbolique des 10%. [...]
[...] Le postulat de départ de Keynes et de ses prolongateurs est qu'il n'existe pas de marché du travail : en effet, le travail n'est pas un bien comme les autres qui peut s'échanger à n'importe quel prix, le travail est un bien à part et tous les travailleurs ne sont pas interchangeables, il existe donc une multitude de possibilités d'emploi qui ne peuvent être regroupées sous le même marché. Le niveau d'emploi dans une économie ne dépend donc pas du prix du travail mais bien de la demande effective. Selon Keynes, le niveau d'emploi va être déterminé par les anticipations faites par les entreprises et au final c'est la demande qui détermine le niveau d'emploi dans un pays. [...]
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