Nous pouvons constater qu'une vague de libéralisation s'accentue actuellement sur les marchés occupés par les monopoles étatiques. Ces dernières sont imposées par la législation européenne. Nous allons voir certaines raisons qui poussent cette dernière à agir ainsi : les notions de bien-être, d'inefficience et d'équilibre.
Commençons par définir ce que sont les monopoles : c'est une entreprise qui est seule à vendre un certain produit face à une multitude d'acheteurs. Les origines du monopole peuvent être l'innovation technologique, la situation géographique privilégiée ou encore une réglementation spécifique.
Un monopole peut prendre quatre formes :
- Les monopoles naturels se rencontrent rarement en économie, sauf dans le domaine des services publics. Ceux-ci sont constitués d'entreprises ayant vocation à produire des biens ou services utiles au bien-être collectif.
- Trusts. Il s'agit d'une organisation selon laquelle le contrôle d'une société est transféré à une personne physique ou à un groupe de personnes grâce à un échange d'actions contre des titres spéciaux (trust certificates). C'est le recours abusif à ce procédé qui a provoqué aux États-Unis l'adoption du Sherman Antitrust Act (1890), texte législatif visant à entraver l'activité des trusts et d'autres ententes engagées dans la création de monopoles gênant le commerce entre les États.
- Cartels. Le cartel est une organisation créée par des producteurs, dont les buts sont l'attribution de parts de marché, le contrôle de la production et la régulation des prix.
- Fusions. Les efforts portant sur l'organisation d'une industrie, pour atteindre dans les faits un contrôle de type monopolistique, peuvent prendre différentes formes : fusions de nature verticale, horizontale, ou prendre l'aspect d'un conglomérat. Ces concentrations sont suivies de près par des instances nationales de régulation de la concurrence et par la Commission Européenne. Toute fusion ou concentration créant une position monopolistique et agissant contre l'intérêt public est en principe interdite.
Les monopoles peuvent être issus du marché de manière naturelle, c'est donc une certaine forme d'équilibre qui peut être atteint sur les marchés contestables, ou par concentration. D'autres monopoles peuvent apparaître par une impulsion étatique.
Nous allons voir dans une première partie que les modèles économiques basés sur des hypothèses telle que la concurrence pure et parfaite formulée par les économistes néoclassiques, fers de lance de la réflexion économique, définissent le monopole comme une ineptie du marché. Ceci puisque la première condition d'une concurrence pure et parfaite est l'atomicité. Nous vous exposerons ensuite le fait que d'autres théories acceptent leur existence et que l'Etat intervient même pour favoriser leur création. C'est donc qu'ils ne sont pas toujours si néfastes.
[...] On parle dans ce cas de monopole naturel. Les entreprises peuvent ainsi, pour des raisons de stratégie, former de gros ensembles qui vont finir par créer une situation de monopole sur le marché et ainsi supprimer toute concurrence. La firme obtient une forme de sur-puissance dont elle va pouvoir jouer afin de maximiser ses profits en augmentant son prix si la demande est élastique et qu'il n'y a pas de barrières à l'entrée ni à la sortie. Ceci principalement si elle opère sur un marché de biens de consommation courante puisque même si les prix augmentent, les consommateurs seront «obligés de l'acheter. [...]
[...] Mais, pour éviter un écart entre le prix et le coût marginal des produits fabriqués par les monopoles naturels, l'Etat est amené à introduire d'autres processus. Le plus sage peut être d'imposer une tarification au coût moyen qui permet au monopole de produire sans subventions. - L'autre variante est la tarification de Ramsey qui consiste à faire payer à chaque catégorie d'usagers un prix dont l'écart par rapport au coût marginal est d'autant plus grand que les usagers sont plus captifs. Ce qui signifie que les usagers paient d'autant plus cher que le service leur est indispensable. [...]
[...] En effet, le monopoleur s'accapare le marché et va anticiper la baisse de la demande des acheteurs (due à un prix d'achat trop élevé par rapport au coût de production) en diversifiant ses biens. Sachant qu'aucun bien de substitution n'a pu être créé par d'autres entreprises, le monopoleur va pouvoir faire face au phénomène d'élasticité prix agissant sur les consommateurs. En effet, il va créer des biens de substitution pour faire face à une demande qui est trop élastique, des biens complémentaires lorsque celle-ci l'est très peu. Comme tous ces biens appartiennent aux monopoleurs, les clients ne peuvent pas aller à la concurrence. D'autres raisons expliquent l'origine des monopoles comme l'intégration. [...]
[...] Les pays européens ayant déjà déréglementés certains secteurs n'ont pas forcément obtenu des résultats positifs. En effet, on constate souvent que les prix des services baissent parfois bien peu alors que la qualité se dégrade et que les licenciements massifs semblent souvent inévitables. BIBLIOGRAPHIE ABRAHAM-FROIS G. Introduction à la micro-économie Economica,2004 BERNIER B. VEDIE H.L. Initiation à la microéconomie Dunod GUERRIEN B. Dictionnaire d'analyse économique La découverte GUYOT M. VRANCEANU R. Introduction à la micro-économie des entreprises Dunod HUYNH K. [...]
[...] - La publicité comparative visant à convaincre que les produits substituables sont de moins bonne qualité. - Les dépenses engagées dans le but d'interdire l'entrée d'éventuels concurrents. Les fonds utilisés pour ces différents motifs auraient pu être affectés à des activités productives ou à une réduction de prix. C'est ainsi que, pour les auteurs, ils correspondent à un gaspillage des ressources et entraînent une diminution du bien être collectif. La première raison expliquant le développement des monopoles est l'existence des barrières à l'entrée, qui empêchent l'entrée des concurrents par différents moyens. [...]
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