Le dogmatisme d'Antonio Salazar, professeur d'économie et dictateur qui prétendit faire de la monnaie portugaise, l'escudo, la monnaie la plus forte du monde, a contraint à l'émigration des centaines de milliers de travailleurs portugais, victimes du chômage et de la faible croissance que cette politique absurde avait entraînée.
Les politiques de taux de change ne peuvent être appliquées à la légère, elles doivent être en accord avec la situation de l'économie réelle sous peine de graves dysfonctionnements.
On dit d'une monnaie qu'elle est surévaluée dans notre système de changes flottants lorsque le pouvoir d'achat interne est inférieur au pouvoir d'achat externe. C'est-à-dire que les résidents ont (pour la même quantité de revenus) un pouvoir d'achat plus fort à l'étranger, donc que les produits nationaux sont comparativement plus chers.
L'euro fort qui pose à la majeure partie des pays développés un grave problème de compétitivité à cause de sa surévaluation notamment vis-à-vis du dollar amène régulièrement la question de la surévaluation au cours des débats et discussions politico-économiques, tant les répercussions du taux de change dans une économie sont profondes.
[...] Et le seul résultat eût été une baisse de la croissance européenne. La surévaluation poserait irrémédiablement le problème d'un déficit commercial structurel. Fréquemment, des pays ou des épisodes historiques ont conduit à montrer que les politiques consistant à apprécier la monnaie rendaient exsangues les économies les affaiblissaient. Mais il n'existe pas de relation générale. Ce que l'on peut affirmer, c'est qu'en principe, ce qui génère l'augmentation du taux de change, la "force" d'une monnaie, c'est la bonne santé de l'économie. Et non l'inverse. [...]
[...] Une monnaie peut-elle rester durablement surévaluée ? Le dogmatisme d'Antonio Salazar, professeur d'économie et dictateur qui prétendit faire de la monnaie portugaise, l'escudo, la monnaie la plus forte du monde, a contraint à l'émigration des centaines de milliers de travailleurs portugais, victimes du chômage et de la faible croissance que cette politique absurde avait entraînée. Les politiques de taux de change ne peuvent être appliquées à la légère, elles doivent être en accord avec la situation de l'économie réelle sous peine de graves dysfonctionnements. [...]
[...] La base de ce mécanisme étant une compétitivité structurelle forte, basée sur l'innovation, la connaissance et des activités à forte valeur ajoutée. Une monnaie forte envoie le signal d'une économie en bonne santé. Tout d'abord, une monnaie surévaluée est, par définition, très demandée et donc considérée comme la plupart des investisseurs comme un placement sûr, offrant des garanties et une rentabilité. Dans une économie ouverte, où les capitaux sont mobiles, la crédibilité et la confiance sont des valeurs essentielles pour le financement de l'économie. [...]
[...] Un euro fort signifie l'augmentation en devises étrangères des prix des biens et des marchandises produits en Europe. Si l'euro s'apprécie de par exemple, cela signifie que les prix des biens européens augmentent de sur les marchés américain et asiatique. Donc on voit bien que c'est la force de la monnaie qui rend l'économie moins compétitive. Non seulement l'appréciation de la monnaie n'est pas un moyen de rendre les entreprises plus compétitives, mais au contraire, de détruire leur compétitivité et réduit leurs parts de marché. [...]
[...] Il se produit aussi un phénomène de désinflation importée relatif aux importations qui fait baisser les prix du pays les entreprises tentantes de se caler sur la concurrence extérieure, ce qui fait baisser les prix des produits nationaux. Le pouvoir d'achat des résidents se trouve amélioré, ils achètent des produits et services facturés dans des monnaies plus faibles à l'étranger. La progression générale des prix s'en trouve donc réduite. L'un des principaux objectifs d'une politique de hausse de taux d'intérêt et de défense du taux de change (conduisant donc à une appréciation du taux de change) peut être la maitrise de l'inflation, maitre mot dans le contexte de la pensée économique dominé par le paradigme monétariste. [...]
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