Pour les économistes, la monnaie est un bien qui remplit trois fonctions :
- Une unité de compte
- Un moyen de paiement
- Une réserve de valeur
Pour traiter ce sujet nous mettrons l'accent sur cette troisième fonction de la monnaie. La fonction de réserve de valeur fut introduite par J. M. Keynes en février 1936 dans la Théorie de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie. C'est avec cette fonction qu'apparaissent les notions d'incertitudes et de conventions (...)
[...] Monnaie, incertitudes et conventions Sommaire Introduction 1 I. Les conséquences de l'incertitude sur le comportement des agents économiques Conséquences de l'incertitude sur le marché financier Conséquences de l'incertitude dans le milieu de l'entreprise 2 II. Effondrement des conventions et fonction de réserve de valeur de la monnaie La monnaie en tant que réserve de valeur Hétérogénéité des anticipations et déséquilibre du marché financier 3 Conclusion 4 Introduction Pour les économistes, la monnaie est un bien qui remplit trois fonctions : - Une unité de compte - Un moyen de paiement - Une réserve de valeur Pour traiter ce sujet nous mettrons l'accent sur cette troisième fonction de la monnaie. [...]
[...] Comment l'incertitude fait de la monnaie une bonne réserve de valeur ? Dans une première partie, nous étudierons les différents milieux où l'incertitude à des conséquences importantes sur les comportements des agents économiques (détermination du taux d'intérêt sur le marché financier et l'environnement de l'entreprise). Ensuite, nous nous concentrerons principalement sur le rôle de la monnaie dans les marchés financiers et nous montrerons qu'il y a des situations où la monnaie apparait comme une bonne réserve de valeur. Les conséquences de l'incertitude sur le comportement des agents économiques Tout d'abord, pour déterminer de manière plus précise l'incertitude, reprenons la distinction de Keynes entre les situations de risque et les situations d'incertitude. [...]
[...] Il y a une hétérogénéité des anticipations. Il existe des situations dans lesquels la majorité voir la totalité des opérateurs sur le marché partagent les mêmes anticipations, c'est ce que Keynes appel une convention. A un moment donné, compte tenu de la conjoncture et des informations économiques, les opérateurs estiment qu'il y a un taux d'intérêt plafond et un taux planché, ensuite ils comparent le taux effectif sur le marché à ces deux limites. Si le taux est proche du plancher, l'immense majorité des opérateurs s'attendent à ce qu'il remonte, donc le prix des obligations va chuter. [...]
[...] Les néoclassiques, dont la pensée est pour l'essentiel basée sur des hypothèses idéalistes, raisonnaient dans un univers d'informations libres et parfaites (transparence, fluidité des l'information cependant la réalité est bien différente, l'entreprise ne connait pas les intensions de ses concurrents. Elle peut l'utiliser en sa faveur afin de mettre en pratique des stratégies pour éliminer les entreprises concurrentes (pratique de prix prédateurs), tenter de définir une part dominante du marché (situation de position dominante). Dans ce cas, c'est une incertitude liée au manque d'informations. L'entreprise est soumise à d'autres types d'incertitudes, cette fois liées au caractère incertain du futur. Elle ne connait pas le niveau de demande à venir. [...]
[...] La conséquence est que les taux d'intérêt ne sont pas déterminés par des procédures de marchés, ils sont définis par une convention. Reprenons la notion de probabilité subjective évoquée dans la première partie : celles-ci vont recevoir une validité plus ou moins forte de l'agent économique qui les a énoncés. Il sera d'autant plus conforté qu'il sait que les probabilités subjectives sont partagées par un grand nombre d'agents économiques. Les marchés financiers fonctionnent donc sans déséquilibre lorsqu'ils sont régis par une convention. [...]
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