C'est parfois à partir d'erreurs que l'on fait des découvertes importantes. Ainsi c'est la théorie du bullionisme, selon laquelle la richesse vient de l'or accumulé, que les premières théories de la monnaie ont fait leur apparition. On pensait en effet qu'il fallait limiter ses achats à l'étranger pour obtenir le plus d'or possible, mais l'afflux de métal précieux ne fit que provoquer une augmentation généralisée des prix en Europe!
Bodin, en se penchant sur ce phénomène, découvrit que la monnaie était responsable de l'inflation, et que la quantité de monnaie en circulation définissait le niveau général des prix. A partir de là, les mercantilistes découvrent que l'on peut stimuler l'économie en agissant sur les taux d'intérêts, mettant ainsi en place les prémisses de la théorie monétaire. La monnaie ne serait donc pas neutre, contrairement à ce que pensent les classiques, pour qui la monnaie n'est qu'un instrument.
Aujourd'hui s'opposent encore deux écoles héritières des précédentes, les keynésiens et les monétaristes. Si l'étude de la monnaie a bien évolué, et la théorie de la monnaie progressé, ces deux écoles restent opposées. Si les keynésiens sont partisans de l'interventionnisme, les monétaristes semblent partisans du laisser-faire. Pourtant, même ces derniers restent en faveur d'une politique monétaire, ce qui peut sembler contredire l'hypothèse de la neutralité de la monnaie.
En réalité, les deux écoles s'accordent pour dire qu'à court terme, la monnaie a bien un effet sur l'économie réelle. C'est à long terme que leurs vues divergent.
[...] A long terme, la monnaie est donc neutre. Sans qu'il y ait dans ce cas création de monnaie, on peut s'intéresser à l'exemple de Hong Kong au cours de la crise asiatique: au lieu de laisser sa monnaie flotter comme la plupart de ses voisins (Thailande, Malaysie, Singapour la Hong Kong Monetary Authority, qui joue le rôle de la banque centrale, décida de maintenir le peg qui lie le dollar de Hong Kong au dollar US. Dans le contexte de crise, les prix se mirent à baisser, et finalement cette baisse générale des prix combinée à l'augmentation des prix des produits étrangers eut exactement l'effet d'une dévaluation, preuve que la monnaie est bien neutre. [...]
[...] Si l'étude de la monnaie a bien évolué, et la théorie de la monnaie progressé, ces deux écoles restent opposées. Si les keynésiens sont partisans de l'interventionnisme, les monétaristes semblent partisans du laisser-faire. Pourtant, même ces derniers restent en faveur d'une politique monétaire, ce qui peut sembler contredire l'hypothèse de la neutralité de la monnaie. En réalité, les deux écoles s'accordent pour dire qu'à court terme, la monnaie a bien un effet sur l'économie réelle. C'est à long terme que leurs vues divergent. [...]
[...] La monnaie est-elle neutre? Introduction C'est parfois à partir d'erreurs que l'on fait des découvertes importantes. Ainsi c'est la théorie du bullionisme, selon laquelle la richesse vient de l'or accumulé, que les premières théories de la monnaie ont fait leur apparition. On pensait en effet qu'il fallait limiter ses achats à l'étranger pour obtenir le plus d'or possible, mais l'afflux de métal précieux ne fit que provoquer une augmentation généralisée des prix en Europe! Bodin, en se penchant sur ce phénomène, découvrit que la monnaie était responsable de l'inflation, et que la quantité de monnaie en circulation définissait le niveau général des prix. [...]
[...] La politique monétaire a donc bien un effet sur l'économie réelle, à court terme tout au moins. La politique monétaire a donc une grande importance, et des changements brutaux de la masse monétaire disponible ont des effets déstabilisants. A long terme cependant, les avis des keynésiens et des monétaristes divergent totalement. II) A long terme en revanche, la monnaie semble neutre, contrairement aux dires des keynésiens: L'inutilité à long terme de l'interventionnisme keynésien: Il est donc vrai, comme on vient de le voir, qu'une augmentation de la masse monétaire peut relancer l'économie et faire baisser le chômage. [...]
[...] Comme les keynésiens, ils admettent aujourd'hui que le retour de la Grande- Bretagne a l'étalon or en 1925, qui a obligé la Bank of England à mener une politique monétaire très étroite pour maintenir le taux de la livre par rapport à l'or stable, a eu pour conséquence un chômage élevé car les prix ne se sont pas suffisamment ajustés. De même, la faiblesse de l'Euro aujourd'hui a des conséquences indéniables sur la balance commerciale européenne, qui voit son excédent commercial augmenter: ainsi les entreprises exportatrices européennes sont-elles favorisées, alors que par exemple la facture énergétique s'alourdit. Difficile de nier l'influence de la monnaie sur l'économie dans ce cas. [...]
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