La mondialisation est un « processus géo-historique multi-séculaire » qui met en connexion différentes entités géographiques : elle conduit donc à l'homogénéisation. Mais elle tire parti des inégalités de développement et des spécificités de ces différentes entités : en mettant en concurrence tous les territoires et les sociétés, cela conduit à une hiérarchisation.
[...] Cependant, la mondialisation est basée sur la concurrence et donc sur une hiérarchisation des territoires et des sociétés. De ce fait, on peut voir des écarts majeurs entre les trois pôles de la Triade et les pays les moins avancés. Les premiers conçoivent, donnent des directives, les seconds s'exécutent à bas prix. Certains pays sont de plus très enclavés et font parti des zones grises zones exclues de a mondialisation comme la Corée du Nord. A contrario, des pays minuscules comme la France peuvent bénéficier de territoires maritimes immenses grâce à leur ZEE. [...]
[...] En outre, avec la mondialisation, les PMA qui importent des produits subventionnés et moins chers, tuent leur économie. Enfin, on peut se demander si un banquier de Goldman Sachs, nommé à la tête de la Banque Mondiale, n'a pas d'intérêts inverses à ceux des populations défavorisées. Il faut tout de même préciser que l'IDH et le PIB mondiaux n'ont jamais été aussi élevés. Les instances internationales contribuent quand même au développement des PMA. Entre homogénéisation et hiérarchisation, la mondialisation a entraîné des échanges importants mais aussi des déséquilibres à différentes échelles. [...]
[...] Nous avons vu qu'au niveau local, la mondialisation entraîne une homogénéisation et hiérarchisation. Mais ces deux phénomènes suscitent des débats. L'homogénéisation culturelle, entraînée par la mondialisation suscite des débats. Certes, elle a permis à tout le monde d'avoir accès à de nombreux produits culturels à bas prix, mais en acquérant de nombreux produits culturels homogènes, chaque société perd sa propre culture, des restaurants ferment car ils ne peuvent plus rivaliser avec la concurrence déloyale de Mac Donald's. L'anglais, langue mondiale, contribue à faire disparaître une langue par jour. [...]
[...] On parle d'ailleurs d'un archipel métropolitain mondial : ces mégalopoles assez semblables sont interconnectées et interdépendantes : elles concentrent la plupart des richesses. A un niveau encore plus local, les villes mondiales sont, elles aussi, assez homogènes dans leur fonctionnement. Prenons par exemple Londres et Paris, ces deux villes mondiales se ressemblent beaucoup dans leur structure : elles comportent des moyens de communication dynamiques, des musées mondialement connus, ont une culture rayonnante, une bourse influente et une grande attractivité touristique. A l'échelle de la ville mondiale, la hiérarchisation est exacerbée, les banlieues pauvres et exclues côtoient les centres huppés. [...]
[...] La mondialisation entraîne aussi une homogénéisation économique et financière. En effet, grâce à la dématérialisation financière, toutes les bourses du monde sont mises en relation directe et ne cessent de fonctionner dans un Marché mondial en continu. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TICE) ont permis aux Firmes Transnationales (FTN) de se développer de manière fulgurante. Aujourd'hui, elles représentent 56% du PIB mondial. La mondialisation a aussi entraîné une division internationale des processus productifs (DIPP), avec la conteneurisation, les FTN peuvent se développer n'importe où, elles considèrent le monde comme un espace où l'on peut exporter partout, les coûts sont homogènes et quasi-nuls au niveau des transports. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture