Ce qui est mythique dans la mondialisation, c'est l'idée que la mondialisation serait le fruit d'une évolution naturelle, que la croissance économique engendrerait logiquement une intégration des marchés. Un bon exemple de ce mythique réside dans les discours de Fukuyama dans son ouvrage La fin de l'Histoire et le dernier Homme (1992). Il traite l'idée d'Hegel et de Marx. Chez Marx, l'Histoire avance via la lutte des classes (mouvement dialectique qui se retrouve déjà chez Hegel) (...)
[...] Cette concession concerne trois maladies : le SIDA, le paludisme et la tuberculose. L'état qui veut cela doit démonter la situation d'urgence sanitaire et tous les autres pays peuvent contester cela. De plus, l'état doit faire la preuve qu'il contrôle suffisamment ses frontières pour empêcher la réexportation. Certains pays du Nord imposent des accords encore plus exigeants dans leurs négociations bilatérales (ce sont les ADPIC + notamment les USA qui interdisent l'importation de médicaments génériques ou rallonge la durée des brevets (2004, accord avec le Maroc pour 30 ans de brevet). [...]
[...] D'après une étude de la Banque Mondiale en 2005, les interventions internationales expliquent des réductions douanières, les accords régionaux environ 10% et le reste vient des décisions des états. Parler d'intégration régionale peut renvoyer à des formes régionales très différentes. On distingue, du moins intégré au plus intégré, des zones de libre-échange (barrières douanières abolies, ex : ALENA, ASEAN), des unions douanières (les pays membres appliquent des tarifs douaniers communs aux pays tiers, ex : Communauté Andine), les marchés communs (libre circulation des capitaux, des marchandises, des biens et des Hommes entre les différents pays membres, ex : UE, MERCOSUR), les unions économiques (coordination des politiques économiques, ex : UE, MERCOSUR) et les unions monétaires (coordination des politiques monétaires, ex : UE). [...]
[...] Il y a bien commerce mais pas défini par les principes du marché. Polanyi considère que le principe du marché va s'imposer par les grandes foires internationales qui sont les lieux de rencontre des grands marchés (draps du nord, vin du sud) et sont régis selon les même principes que le brigandage ou de piraterie (rencontre de l'offre et de la demande). La jonction va se faire entre le niveau local et le niveau international à partir du XVIIème siècle. [...]
[...] L'OMC compte 153 pays et plus de 90% du commerce mondial se fait entre les pays membres. L'OMC accélère la libéralisation de l'échange L'OMC va continuer à baisser les droits de douane sur les produits manufacturés. D'autre part, il va s'attaquer à des secteurs qui ne concernaient pas le GATT comme l'agriculture et les services. L'OMC élargit les types de biens manufacturés (dernier type de bien concerné : le secteur textile avec le démantèlement de l'accord multifibre, l'AMF, signé en 1974 pour protéger l'industrie textile des pays du Nord en mettant en place des quotas d'exportation pour les pays du Sud. [...]
[...] Mais la libéralisation agricole ne bénéficierait pas à tous les pays de la même façon. Cela devrait énormément favoriser aux pays du groupe de Cairns (gros pays exportateurs en matière d'élevage et de céréales, dont des pays du Nord : Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Chili, Argentine, Brésil, Thaïlande, etc.). Par conte, il y a des pays du Sud qui exportent déjà des produits possédant peu de droits de douanes. Les pays tout sauf les armes perdent les avantages comparatifs dont ils disposent. [...]
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