Merton Miller (Etats unis, 1923-2000) est un des fondateurs de la finance moderne. Professeur à l'université de Chicago entre 1961 et 1993, il fut également membre du conseil du marché des contrats à terme de Chicago entre 1990 et 2000.
Franco Modigliani (Italie, 1918-2003), a reçu le prix Nobel d'économie pour son œuvre de pionnier en matière de l'analyse de l'épargne et des marchés financiers. M&M ont formulé 2 théorèmes célèbres en matière de politique financière de la firme et ce sont penchés également sur les sujets de la planification financière et le gouvernement d'entreprise. Nous verrons donc 3 points importants :
- Le théorème de neutralité du mode de financement sur
- Le théorème de neutralité de la politique de dividende sur la valeur de la firme,
- Et enfin, nous aborderons la planification financière et le gouvernement d'entreprise.
[...] Or en général, la fiscalité des revenus des personnes physiques diffère selon leur origine. C'est ainsi que si l'on considère le taux d'imposition des revenus sur les actions et celui sur les revenus des obligations les flux consolidés globaux nets d'impôt allant aux bailleurs de fonds sont : pour les actionnaires : - Rf Bi) - - zs) ; pour les créanciers : Rf Bi - zb). La somme de ces flux est égale à : FC = X - - zs) + Rf Bi zb) - - Le premier terme est le flux de liquidités que recevaient après impôt les actionnaires d'une entreprise non endettée i . [...]
[...] Celui-ci est supérieur pour la firme endettée. L'écart entre les 2 entreprises au niveau du coût des fonds propres s'explique par l'effet de levier de la dette qui bénéficie aux actionnaires de la firme endettée. De plus, on constate que le CMP de la firme endettée est inférieur à celui de la firme non endettée, ce qui explique la différence de valorisation des 2 entreprises. Le principe d'arbitrage : Toutefois, les actionnaires peuvent espérer une rémunération supérieure en réalisant un arbitrage profitable à partir de la situation de départ. [...]
[...] Modigliani et Miller ont également développé un second théorème concernant la politique de dividende des firmes. Ce théorème énonce que dans un marché parfait, la politique de dividende d'une entreprise est sans influence sur sa valeur. La décision relative aux dividendes est une décision de financement au même titre que celle du choix de la structure financière. Selon la théorie résiduelle, lorsque la rentabilité des investissements est supérieure à celle exigée par les actionnaires, le dividende apparaît comme un reliquat ou un résidu. [...]
[...] Donc pour Modigliani et Miller, il n'existe pas de réponse pour une entreprise qui veut trouver une répartition optimale du financement dans le but de maximiser sa capitalisation boursière car le taux de rentabilité exigé est constant quel que soit le niveau de l'endettement de la firme. Prenons le cas de 2 entreprises identiques en tous points sauf en ce qui concerne leur structure financière. Elles appartiennent au même secteur d'activité et sont exposées au même risque d'exploitation : une entreprise 0 financée uniquement par fonds propres ; une entreprise i endettée au taux de sur un montant de millions d'euros. Chaque entreprise dégage un bénéfice avant frais financiers de 200 millions d'euros. [...]
[...] Cette valeur dépend uniquement des résultats anticipés et du coût du capital. En présence d'impôt, la valeur d'une société endettée est équivalente à celle d'une société non endettée, augmentée de l'économie fiscale (résultant de la déductibilité de la charge d'intérêt). Dans ce contexte, le taux de rentabilité espéré net d'impôt pour les actionnaires est une fonction croissante du ratio de levier. En prenant compte des effets de l'impôt et de la défaillance financière, le risque de faillite semble pouvoir déterminer le montant optimum de l'endettement. [...]
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