Le modèle IS-LM s'inscrit dans une perspective d'étude macroéconomique. En avril 1937, John Hicks (Prix Nobel d'Economie 1972) publie un article dans la revue Econometrica intitulé « Keynes and the classics ; a suggested interpretation » (Keynes et les classiques : une interprétation possible), dans lequel il explique le modèle IS-LM, son interprétation de la Théorie Générale. Hansen reprendra et diffusera l'idée plus tard, en 1952, dans son livre Théorie Monétaire et Politique Fiscale.
Interprétation de l'idéologie keynésienne, le modèle IS-LM a pour objet la schématisation du fonctionnement macroéconomique. Souvent critiqués pour la simplification de l'oeuvre de J.M.Keynes, MM. Hicks et Hansen n'en ont pas moins largement participé à la diffusion de l'analyse économique, même vulgarisée, et ont également fournis un modèle sur lequel il est possible de raisonner en termes de politique économique. Les variables du modèle sont en effet les principales variables économiques dont usent les économistes institutionnels afin de réguler le système économique.
Les deux principaux ‘bras' de la politique économique sont en effet intégrés au modèle : le bras monétaire à travers l'offre (L) et la demande (M) de monnaie et le bras budgétaire à travers l'investissement (I) et l'épargne (S). C'est en raison de l'apparition de ces variables, qui deviennent variables de régulation (l'investissement et l'épargne étaient censés se réguler automatiquement et la monnaie n'était pas vraiment considérée comme un instrument effectif), que le concept d'intervention de l'Etat est couramment associé à la théorie keynésienne. On peut dès lors dire qu'avec Keynes, c'est une réelle et effective politique économique qui s'est mise en place, dont les rouages sont assez nettement exprimés par le modèle IS-LM.
[...] SAMUELSON & William D. NORDHAUS, Economie, 18e édition, Ed. Economica PARIS Jacques GENEREUX, Economie politique 3. Macroéconomie, 4e édition, Ed. Hachette supérieur PARIS, chapitre 3 Le modèle IS-LM : les politiques économiques en économie fermée Mark BLAUG, La pensée économique, 5e édition, Ed. Economica PARIS, chapitre 16 La macroéconomie Guide du lecteur de la Théorie générale de l'emploi, de la monnaie et de l'intérêt Les économistes sont présentement au volant de notre société, alors qu'ils devraient être sur la banquette arrière. [...]
[...] De déformer les idées de Keynes pour pouvoir les concilier avec l'approche néoclassique. Ces modifications dénaturent le propos de Keynes dans la Théorie Générale Trois critiques : Critique de la courbe IS : relation entre taux d'investissement et taux d'intérêt. Hicks ignore toute dépendance temporelle : Hicks oublie donc les anticipations et simplifie la mécanique de Keynes ; il crée un modèle atemporel où tout se passe simultanément: Hicks et Hansen négligent tous les effets de dépendance au temps de Keynes, comme les prévisions, l'incertitude, les spéculations. [...]
[...] C'est alors le niveau de l'épargne S qui s'ajuste au niveau de l'investissement I. Au contraire, selon l'interprétation néo-classique, c'est le niveau du taux d'intérêt r qui équilibre le marché des biens étant donné le niveau du produit Y. C'est alors le niveau de l'investissement I qui s'ajuste au niveau de l'épargne S. La courbe LM : l'équilibre sur le marché de la monnaie. Il faut supposer que la demande de monnaie dépend de deux facteurs : De la quantité de transactions dans l'économie qui dépend du volume d'activité Y (le PIB en volume), et du niveau des prix P. [...]
[...] Critique de l'intersection des deux courbes : Selon Robinson, l'équilibre décrit n'est rien d'autre que la théorie quantitative sous sa forme la plus pure : une position d'équilibre de taux d'intérêt et de revenu pour une quantité de monnaie donnée. Pour accéder au plein emploi, il suffit alors de jouer sur la masse monétaire et d'augmenter l'offre de monnaie pour faire déplacer la courbe vers la droite. On y rajoute simplement la trappe monétaire. Pour véritablement refléter Keynes, d'après Robinson, il faudrait que IS soit une droite verticale, puisque cette courbe dépend des profits anticipés plus que du taux d'intérêt ou du revenu. [...]
[...] Du niveau des taux d'intérêt qui, lorsqu'ils augmentent, rendent la détention de titres plus intéressante que la détention de la monnaie. Il y a alors baisse de la demande de monnaie. Sur ce marché, l'offre est exogène, déterminée par les autorités monétaires. On l'appellera M. La demande de monnaie est appelée car elle reflète la préférence pour la liquidité. Elle est liée au taux d'intérêt : la préférence pour la liquidité augmente quand le taux d'intérêt diminue. La demande de monnaie est partagée en deux : L1, l'encaisse de transaction, et L2, l'encaisse de spéculation. [...]
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