En 1815, David Ricardo, dans son chapitre 7 sur le commerce : Des principes de l'économie et de l'impôt, se demande pourquoi les nations échangent entre elles. C'est pourquoi il introduit la notion d'avantages comparatifs qui découle directement de la théorie des avantages absolus d'Adam Smith.
Selon Ricardo un pays a tout avantage à se spécialiser dans le secteur où il détient un avantage comparatif.
De cette théorie ressort deux aspects principaux : c'est un modèle positif car il a pour ambition d'expliquer les courants des échanges et à la fois normatif car il démontre que le libre échange aboutit à la meilleure des situations.
Considérant les bouleversements qui ont affecté le commerce international, il est légitime de penser que les théories traditionnelles ne conservent peut être plus leur pertinence. Ainsi, on peut se demander si le modèle ricardien reflète encore la réalité de l'échange international (...)
[...] Nous venons de voir que théoriquement le modèle ricardien est en mesure d'expliquer le commerce interbranche. Cette conclusion est appuyée par divers tests empiriques. Les tests de première génération notamment, sont parmi les plus connus. Le premier test empirique du modèle de Ricardo est celui de Mac Dougall réalisé en 1952 sur les années 1937 et 1951. Mac Dougall a exclu les échanges entre les Etats Unis et le Royaume Uni parce que les barrières tarifaires d'une même industrie variaient fortement d'un pays à l'autre, ce qui tendait à équilibrer les différences dans la productivité de la main d'œuvre des deux pays. [...]
[...] Avec les avantages comparatifs un commerce mutuellement bénéfique est possible : -le Portugal a un avantage comparatif pour le vin puisque son coût comparatif est le plus bas -l'Angleterre a un avantage comparatif pour le drap Et selon Ricardo si ces 2 pays se spécialisent où ils ont un avantage comparatif l'échange internationale mutuellement bénéfique est possible. Le Portugal doit se spécialiser là où sa supériorité est la moins forte et l'Angleterre là où son infériorité est la plus faible. Donc on voit bien que le modèle ricardien donne une explication aux échanges internationales et à leur structure. Pour Ricardo, c'est parce que les pays sont différents qu'ils échangent et qu'ils en retirent un bénéfice. [...]
[...] Plus précisément à chaque fois que le ratio des productivités dépasse le ratio des exportations dépasse un (les Etats Unis ont une part de marché plus grande). Cette première étude empirique semble donc confirmer la théorie de l'avantage comparatif de Ricardo. Un autre test très connu du modèle de Ricardo faisant partie des tests dits de première génération est celui de Bela Balassa (1963) qui porte également sur les exportations américaines et anglaises. Le test de Balassa est effectué selon la même démarche que le test précédent mais avec des données de 1950 et 1951 et concerne 28 produits différents du test de Mac Dougall. [...]
[...] Considérant les bouleversements qui ont affecté le commerce international, il est légitime de penser que les théories traditionnelles ne conservent peut être plus leur pertinence. Ainsi, on peut se demander si le modèle ricardien reflète encore la réalité de l'échange international. Pour y répondre, nous verrons dans un premier temps que le modèle ricardien explique le commerce internationale interbranche. Puis nous verrons que la théorie des avantages comparatifs n'explique pas le commerce intra-firme et seulement qu'en partie le commerce intrabranche. Tout d'abord on peut dire que le modèle ricardien d'échange international est en mesure d'expliquer une partie du commerce : le commerce interbranche. [...]
[...] Pour montrer toute l'ampleur de la pertinence du modèle ricardien nous allons montrer l'importance du commerce interbranche dans le commerce international. A partir de la seconde guerre mondiale le commerce est polarisé et hiérarchisé. Les pays développés sont fortement dotés en facteur de production et ils exportent des produits manufacturés à forte valeur ajoutée. Tandis que les PED exportent des produits primaires. Donc les échanges entre PED et PID sont surtout interbranches. Depuis 1970, on assiste à l'émergence d'une nouvelle DIT où le commerce interbranche perd de son importance face à la croissance des échanges entre pays semblables (surtout les pays développés) même si l'on estime tout de même sa part dans le commerce mondial à 50%. [...]
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