Cartel, entente, cartel du diamant, sanctions, limites, economie industrielle
Le marché est une notion centrale en économie, qui a fait l'objet de nombreux travaux de la part des économistes que l'on appelle « néo-classiques ». Le point de départ de l'étude des marchés est constitué par l'analyse de la fixation des prix en situation de concurrence pure et parfaite qui est un marché qui correspond à 5 grandes hypothèses (atomicité, homogénéité, libre entrée et sortie, transparence, mobilité des facteurs de production). La fixation des prix sur un tel marché obéit à la loi de l'offre et de la demande. Cependant, les marchés réels s'éloignent le plus souvent de ce jeu d'hypothèses ; c'est pourquoi les économistes ont proposé de faire une étude détaillée d'autres configurations de marché dites « concurrence imparfaite ». On y trouve le monopole, l'oligopole, la concurrence monopolistique.
Ici sera alors analysée une seule forme d'oligopole : le cartel. Un cartel est donc une forme de l'oligopole ou les quelques vendeurs obtiennent le contrôle d'un marché par une entente. Les vendeurs s'entendent donc sur les prix et quantités qu'ils mettent en place sur le marché. Notre analyse se fera ici à travers l'exemple du fameux et ancien cartel du diamant mené par la compagnie De Beers.
[...] Autrement dit, en toute circonstance, il est dans l'intérêt de chaque firme de ne pas respecter l'accord. Le cartel semble donc instable et les firmes sont toujours tentées de quitter le cartel. L'équilibre de Nash n'est pas forcément un optimum collectif. La stratégie dominante dans le dilemme de l'oligopole, que nous venons de voir est un équilibre de Nash puisque quel que soit le choix de l'entreprise l'entreprise B choisit production forte et quel que soit le choix de l'entreprise l'entreprise R choisit aussi production forte Malgré tout, remarquons que la situation dans laquelle les deux firmes respectent l'accord est préférée collectivement par les deux firmes mais ne résiste pas aux choix égoïstes et individuels de chaque firme. [...]
[...] Par ailleurs la vente de produits identiques au même stade de la chaîne de distribution est une condition nécessaire à la stabilité d'un cartel. Pour finir la transparence et l'échange d'informations sont essentiels. Les tricheurs essayeront de ne pas dévoiler une partie voire la totalité des informations les concernant au risque d'être détectés. L'instabilité est favorisée si l'entreprise est proche de la faillite car elle préférera un gain immédiat. Donc il y a une probabilité de stabilité plus élevée si les firmes sont anciennes et de grande taille. [...]
[...] A partir de ce moment-là commence le fléchissement du cartel, la société appelle à l'aide pour la première fois les autres producteurs. La Central Selling Organisation la bourse du diamant à Londres en charge de la centralisation du marché, leur conseille de réduire de leurs livraisons mensuelles de pierres brutes, pour limiter l'expansion du phénomène angolais. Par la suite ce sont les producteurs russes qui dévient les lois du cartel en ne respectant plus tout à fait l'accord quinquennal conclu en 1990 en entrant dans un marché parallèle et en jouant sur les qualités des pierres. [...]
[...] Or, ce n'est pas toujours le cas. En effet, une entente devient interdite lorsqu'elle affecte le bien-être des consommateurs. C'est pourquoi il existe un système de répression Impact sur le bien-être Le surplus des consommateurs représente la différence entre la disposition à payer et le prix du marché. En fait, le cartel conduit à redistribuer la richesse des consommateurs vers les firmes. Cet effet redistributif n'a pas d'impact en tant que tel sur le bien-être dans la mesure où il s'agit d'un simple transfert de revenu. [...]
[...] Cela signifie que dans le cas où une entreprise dénonce un cartel, l'immunité l'exonère partiellement ou totalement. Plus le temps passe, plus le cartel risque d'être détecté. Donc, après avoir profité des surprofits, une firme peut décider de dénoncer le cartel afin d'obtenir une immunité, plutôt que risquer d'être détectée, et payer l'amende au prix fort. Ces autorités ont aussi considéré le rôle de "meneur" des deux firmes dans le cartel (Hoffman-La Roche et BASF) et leur poids sur le marché des vitamines dans le but de les sanctionner de lourdes amendes, relativement aux autres entreprises. [...]
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