« Il n'y a pas de panacée sociale » a un jour dit Léon Gambetta. Se placer sous les auspices de Gambetta n'est pas aussi incongru qu'il n'y paraît puisque ma tâche s'apparente à la sienne, il s'agit de savoir s'il existe une panacée économique aux difficultés de la zone euro, en l'occurrence la mise en œuvre de réformes structurelles.
En effet, lors du sommet de Lisbonne en 2000, l'UE s'était engagée à faire, en 10 ans, de son économie, « une économie basée sur le savoir, la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale ». Or force est de constater, 6 ans après, que le bilan est mitigé voire franchement décevant : les économies de la zone euro stagnent, ce que la croissance des Etats-Unis ne fait que souligner.
Il s'agit en premier lieu de connaître la ou les causes de cette « crise de langueur » des économies européennes. Cette crise dure depuis assez longtemps déjà pour que l'on ne puisse plus imputer pareille évolution au hasard des circonstances, à la malchance pour ainsi dire. En fait, de la réponse à cette première question dépendra la place des réformes structurelles dans la stratégie visant à favoriser le retour d'une croissance forte.
Il s'agira également d'étudier la nature des réformes structurelles, l'impact de leur mise en œuvre sur l'économie et éventuellement leurs effets négatifs.
Nous verrons ainsi que si, dans un contexte de retard de croissance de la zone euro, la mise en œuvre de réformes structurelles paraît indispensable ; ces dernières n'en comportent pas moins un coût élevé à court terme qui nécessite une politique d'accompagnement et ne peuvent être donc l'unique réponse aux difficultés économiques de la zone euro.
[...] La mise en œuvre de réformes structurelles est-elle la panacée aux difficultés économiques de la zone euro ? Il n'y a pas de panacée sociale a un jour dit Léon Gambetta. Se placer sous les auspices de Gambetta n'est pas aussi incongru qu'il n'y paraît puisque ma tâche s'apparente à la sienne, il s'agit de savoir s'il existe une panacée économique aux difficultés de la zone euro, en l'occurrence la mise en œuvre de réformes structurelles. En effet, lors du sommet de Lisbonne en 2000, l'UE s'était engagée à faire, en 10 ans, de son économie, une économie basée sur le savoir, la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale Or force est de constater ans après, que le bilan est mitigé voire franchement décevant : les économies de la zone euro stagnent, ce que la croissance des Etats-Unis ne fait que souligner. [...]
[...] Nous verrons ainsi que si, dans un contexte de retard de croissance de la zone euro, la mise en œuvre de réformes structurelles paraît indispensable ; ces dernières n'en comportent pas moins un coût élevé à court terme qui nécessite une politique d'accompagnement et ne peuvent être donc l'unique réponse aux difficultés économiques de la zone euro. Si dans un contexte de retard de croissance par rapport aux Etats- Unis, des réformes structurelles paraissent indispensables A. Constat : retard de croissance causé par manque de réformes structurelles Avant toute chose, il faut s'entre sur le constat, sur l'état de l'économie européenne. [...]
[...] Ainsi, contrats de travail précaires et licenciements sont les manifestations les plus connues de la flexibilité quantitative externe. Lorsque ces mesures se doublent d'une flexibilité salariale - généralement à la baisse, les conséquences économiques et sociales en termes de bienfaits peuvent être négatives. En effet, ces formes de flexibilité permettent certes aux entreprises une relative adaptation aux aléas conjoncturels en réduisant la masse salariale et en assurant ainsi une meilleure compétitivité-prix. Cependant, cette compression de la masse salariale peut déboucher sur un déséquilibre de la valeur ajoutée entre travail et capital, ce qui risque de freiner la productivité. [...]
[...] La première vient de ce que les perdants potentiels aux réformes s'y opposent, et réussissent souvent à en atténuer la portée. La seconde tient à la nature même des réformes, qui sont coûteuses à courte échéance en termes de croissance et d'emploi, leurs effets positifs ne se matérialisant qu'à moyen terme, de sorte que les gouvernements sont peu incités à en faire. En effet, pour ne citer que les réformes du marché du travail première des réformes structurelles citée par Mr. Trichet comportent des limites et peuvent avoir un réel effet récessif. [...]
[...] En conclusion, on peut dire que la mise en œuvre de réformes structurelles, pour indispensable qu'elle soit pour répondre au retard de croissance de la zone euro, ne sont donc pas l'unique réponse aux difficultés de la zone euro. Elles comportent un coût social élevé qui nécessite une politique d'accompagnement de la part des pouvoirs publics. Surtout, des politiques budgétaires contra-cycliques, influençant la croissance à long terme, doivent être réhabilitées. Ainsi pour paraphraser Gambetta, on peut dire qu' il n'y a pas de panacée économique BIBLIOGRAPHIE _ Rapport du Conseil d'Analyse Economique, Réformes structurelles et coordination en Europe _ Rapport du Conseil d'analyse économique, Politique économique et croissance en Europe _ Eric Vergnaud, Le long et difficile chemin des réformes structurelles in Conjoncture, Juin - Juillet 2004. [...]
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