Inégalités de revenu, mesure des inégalités, conséquences, réduction des inégalités, coefficient de Gini, courbe de Lorenz
Le terme d'inégalités désigne des différences se traduisant par des avantages ou des désavantages selon une échelle de valeurs ou étant perçues comme injustes ou illégitimes. Les inégalités de revenu sont mesurées par le coefficient de Gini ou la courbe de Lorenz. Elles ont recommencé à augmenter depuis 1984 en France. Loin des Trente Glorieuses, où la progression du salaire fut régulière, l'emploi stable et une protection sociale présente, on observe aujourd'hui une montée des emplois précaires, des difficultés d'insertion professionnelle des jeunes… Il y a de plus en plus de ménages de salariés pauvres, c'est-à-dire vivant avec moins des deux tiers, voire de la moitié, du salaire médian par unité de consommation.
[...] Ainsi pour Mankew, les inégalités sont toujours liées au mérite. Piketty se positionne contre les inégalités sauf si elles sont liées au mérite. Quand à Rawls il prône de créer une société favorable aux pauvres : les inégalités servent alors à améliorer le sort des plus démunis. C'est le débat sur l'équité, les discriminations positives : il faudrait donc, d'un autre point de vue, réduire ces inégalités afin d'éviter une fracture sociale. Réduire les inégalités serait un facteur de croissance économique pour certains. [...]
[...] Pour mesurer le coefficient de Gini il faut en premier lieu construire la courbe de Lorenz. Ce coefficient est de 0,3 en France. Il mesure les inégalités au sein d'une société. On le calcule en faisant la différence entre la zone délimitée par la courbe de revenu ou de patrimoine et le triangle formé par la bissectrice. En somme c'est le rapport de l'aire de l'arc sous la bissectrice sur l'aire du triangle sous la bissectrice. Plus le coefficient est proche de plus la société est inégalitaire. [...]
[...] II- REDUIRE OU NON LES INEGALITES Pour Marx et Ricardo, la montée des inégalités se traduit par un écart entre les classes sociales. Ricardo pointe du doigt la Terre : la Terre est rare ce qui augmente la rente. Marx distingue ceux qui possèdent les manufactures et ceux qui y travaillent. Piketty observe qu'une partie de la population concentre le patrimoine. Au 20ème siècle, Kuznets développe la mesure du PIB. Les inégalités se présentent, selon lui, en une courbe en forme de U inversé. [...]
[...] En 2000 il monte à 5,2 soit un fossé qui se creuse encore plus. Dans ce rapport il faut distinguer les salaires des revenus. Les salaires représentent ce que l'on touche chaque mois en tant qu'employé tandis que les revenus englobent l'activité des travailleurs indépendants et le patrimoine. On comprend donc que les inégalités augmentent quand on considère les revenus au lieu des salaires car peu de personnes possèdent un patrimoine. De même si on mesure les inégalités entre les individus et non entre les ménages le chiffre sera revu à la baisse. [...]
[...] Kuznets, en 1950, formule une loi traduisant une courbe ascendante- descendante dont l'abscisse représente la croissance et le développement et en ordonnées les inégalités de revenu mesurées par le coefficient de Gini. En début de phase de développement, les inégalités sont croissantes puis diminuent. Cependant en pratique la courbe de Kuznets est démentie par le mouvement de croissance des inégalités de revenu dans les pays industrialisés depuis 1980. Une croissance ralentie s'accompagne d'une montée du chômage et donc un accroissement des inégalités. [...]
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