Alors que la récession frappe les Etats-Unis depuis mars 2001, que le Japon peine à se remettre de la crise asiatique de 1997, et que l'Union Européenne connaît une croissance mitigée (2,9 % en 2006) avant tout tirée par les nouveaux pays membres de 2004, la question du développement revient au premier plan des préoccupations mondiales.
Il peut apparaître nécessaire de se demander d'où provient le développement, et quels sont les leviers qui permettent de l'accélérer. Même si la croissance constitue à première vue un catalyseur du développement à travers des transformations tant d'ordre structurel (industrialisation, dispersion des revenus…) que qualitatif (changement des mentalités, changement du comportement de l'individu…), cette remarque nous amène à de nombreuses questions : la croissance entraîne-t-elle obligatoirement le développement ? Se pourrait-il que ces notions, malgré les apparences, soient indépendantes ? En outre, le développement peut-il s'opérer de manière indépendante à la croissance ?
[...] Sans croissance, il n'y a pas de développement. La hausse de la productivité s'accompagne d'une hausse des salaires et une baisse des prix, qui à leur tour entraînent une hausse du pouvoir d'achat et de la consommation. Il peut également il y avoir des créations d'emplois. Par exemple, en Asie du sud, une croissance du PIB de entre 1975 et 2002 a eu pour conséquences une augmentation de des emplois, et de d'emplois supplémentaires dans l'OCDE (Corée du Sud, Taiwan, Singapour, Hong Kong) avec une croissance du PIB de De plus, au Mexique une augmentation relative de du PIB entre 1960 et 2004 a entraîné une amélioration de l'espérance de vie de et la régression du taux de mortalité de Tout cela montre bien que la croissance s'accompagne presque toujours du développement car la hausse de la productivité influence l'évolution des salaires. [...]
[...] Dans certains cas la croissance n'a pas le développement pour conséquence. On peut constater que dans des pays comme le Maroc et l'Equateur, un même PIB par habitant ne correspond pas toujours à un même niveau de développement : en effet, si leur PIB par habitant est égal, l'Equateur est plus développé que le Maroc, avec un taux d'alphabétisation de (contre 53 et un Indicateur de Développement Humain qui prend en compte les trois variables que sont le taux d'alphabétisation, l'espérance de vie à la naissance, et le PIB par habitant de 0,75 (contre 0,57). [...]
[...] En effet, une production plus efficace augmente le PIB, ce qui amène à une hausse des revenus et donc du pouvoir d'achat, qui permet finalement à la population de satisfaire ses besoins élémentaires (dans la plupart des cas). De plus, une activité économique accrue provoque la création d'une concurrence, qui oblige les entreprises à se développer pour rester compétitives. D'autre part, il ne peut pas il y avoir de développement sans croissance, car la hausse de la productivité créé des emplois, ce qui permet une amélioration générale du niveau de vie dans un pays. A côté de cela, la croissance entraîne le développement, de façon à pouvoir continuer à produire toujours davantage. [...]
[...] En effet, tout d'abord spécialisé dans l'exportation de pétrole, riz et de diverses plantations, ce pays s'est diversifié dans des secteurs industriels comme l'agro- alimentaire, la chimie, l'aluminium, le bois et le papier, réduisant la part de ses recettes provenant du pétrole à C'est donc en choisissant de diversifier ses exportations u'un pays comme l'Indonésie a pu se rétablir après de très graves crises agricoles, et donc se développer. Autre choix déterminant pour que la croissance entraîne le développement : le système politique et/ou le chef d'Etat. Aux Philippines en 1965, le dictateur Ferdinand Marcos a été élu dans un système de démocratie parlementaire. [...]
[...] Ainsi les dettes écologiques peuvent également conduire à un retard à long terme en matière de développement. C'est pourquoi cet aspect ne doit pas être occulté, comme l'ont compris de nombreux groupes. En effet, le développement durable est très à la mode, à tel point que même les entreprises de service (telles que les banques) affichent également d'importantes préoccupations écologiques, notamment à travers le financement de projets verts, ou le choix de fournisseurs et partenaires menant des actions pour l'environnement. [...]
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