Depuis la fin des « Trente Glorieuses », les gouvernements des PDEM (Pays Développés à Economie de Marché) peinent à trouver la solution idéale pour résorber le chômage. Le chômage, résultant d'un déséquilibre sur le marché du travail, est caractérisé par une offre de travail (ceux qui offrent leur travail, c'est-à-dire les travailleurs ainsi que les chômeurs) supérieure à la demande de travail (ceux qui réclament du travail comme facteur de production, autrement dit les entreprises).
Ces gouvernements misent alors sur la croissance économique, c'est-à-dire l'augmentation générale de la production d'un pays, pour retrouver le dynamisme économique qu'ils avaient jusqu'alors, pendant les « Trente Glorieuses ».
La croissance économique favorise-t-elle les créations d'emplois ? Quelles conditions sont-elles alors nécessaires pour favoriser cette baisse du chômage ? Cette baisse ne concerne-t-elle pas qu'une certaine catégorie d'emplois ?
[...] En outre, cette diminution du chômage ne concerne pas tous les emplois. La croissance économique favorise surtout la création d'emplois atypiques et ne résout pas le chômage structurel. C'est donc par l'intermédiaire de l'augmentation de la demande que la croissance économique engendre une baisse du chômage. Mais, dans ce contexte d'économie mondialisée, la relation croissance-emploi est plus complexe et le choix d'une politique de relance keynésienne est de plus en plus discutable. [...]
[...] Les entreprises seront donc plus enclines à embaucher. La croissance économique favorise ainsi la diminution du chômage mais nous allons voir qu'elle ne suffit pas à le résorber. En effet, quelques conditions sont nécessaires pour embaucher. Par ailleurs, cette baisse du chômage ne concerne pas toutes les catégories de chômage, les emplois créés sont souvent de nature atypique. En effet, pour réduire le chômage, la croissance économique en elle-même ne suffit pas. Il faut qu'elle soit suffisamment élevée pour créer des emplois. [...]
[...] La croissance économique engendre bien des créations d'emplois. Mais depuis quelques années, on assiste à une recrudescence des emplois atypiques. En effet, les emplois créés sont, de plus en plus, des emplois précaires. Ainsi, entre mars1996 et mars 2000, les emplois précaires ont augmenté de 31,1% Les emplois à temps partiel, quant à eux, ont augmenté de 1 point de pourcentage entre mars 1996 et mars 2000. Des emplois sont donc créés, mais ce sont souvent des postes à faible qualification avec des salaires modestes. [...]
[...] En effet, pour répondre à cette demande grandissante, les entreprises devront augmenter leurs facteurs de production, ils devront donc embaucher. On peut observer une corrélation entre la croissance économique et celle de l'emploi. Plus la croissance économique est forte, plus la création d'emplois l'est également. Aux Pays-Bas par exemple, entre 1990 et 1997, la croissance économique était de par an et celle de l'emploi était de par an alors qu'au Canada, la croissance économique était d'environ par an et celle de l'emploi était d'environ par an. [...]
[...] Donc, même en période de croissance, le chômage peut augmenter. En outre, même quand le chômage baisse, cette diminution ne concerne pas toutes les catégories de chômage et les emplois créés ne concernent pas toutes les catégories d'emplois. En effet, le chômage volontaire a tendance à augmenter tant les salaires sont bas et les conditions de travail pénibles. Le chômeur préfère parfois gagner moins d'argent en touchant les indemnités de chômage et les revenus de transfert plutôt que de toucher un revenu légèrement supérieur avec des conditions de travail difficiles. [...]
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