Selon les données du FMI de 2011, la France est la 5ème puissance économique mondiale, c'est-à-dire que son Produit Intérieur Brut (PIB) arrive à la 5ème place mondiale (Dell'Oro 2012). En parallèle, une enquête Ipsos réalisée sur 6198 Européens et dont les résultats ont été publiés en mai 2013 montre que les Français sont très pessimistes en comparaison à leurs homologues européens et que par exemple 72% des Français pensent que leurs enfants vivront mieux qu'eux au même âge (Gatinois 2013). Cela laisse penser que les Français ne sont pas « heureux », pas confiants en l'avenir et par conséquent que le PIB ne reflète pas la satisfaction et le bonheur de la population du pays concerné. Mais est-ce l'objectif du PIB ? Revenons à sa définition. Le PIB représente « le résultat final de l'activité de production des unités productives résidentes » (Insee). Si l'on s'en tient à cette définition, le PIB est un agrégat de la comptabilité nationale qui permet de rendre compte de manière simplifiée de l'économie nationale d'un pays, et non pas un indicateur de bien-être. Cela mettrait un terme au débat. Pourtant, depuis les années 70, le PIB fait parler de lui et certains économistes s'attèlent à en montrer les limites et à créer de nouveaux indicateurs.
[...] Créé dans les années 30 aux États-Unis afin d'appréhender l'ampleur du choc de la Grande Dépression, il est arrivé en France après la Seconde Guerre mondiale dans un contexte de reconstruction. À cette époque, croissance rimait avec progrès social. La croissance était gage d'emplois, de nouvelles infrastructures, d'éducation, de consommation et d'investissements dans la recherche. En d'autres termes, croissance et développement formaient un cercle vertueux. Ainsi, en mesurant la croissance d'un pays, le PIB est vite devenu un indicateur indispensable pour comprendre le fonctionnement d'une économie. [...]
[...] Par exemple, les Européens comptent les logiciels en consommations intermédiaires alors que les Américains les comptabilisent dans la formation brute de capital fixe. Du coup, en les plaçant en CI, les Européens voient leur VA et donc leur croissance diminuer. Alors l'écart de croissance entre certains pays européens et les États-Unis ne prend pas la même ampleur selon que l'on s'intéresse au PIN ou au PIB ce qui peut fausser les analyses et jugements des spécialistes, des journalistes et donc des citoyens. [...]
[...] Ainsi, les comptables nationaux ont pensé à incorporer les activités non marchandes au PIB, mais non seulement l'idée de tout quantifier est controversée, mais en plus ces activités s'ajouteraient aux imputations déjà réalisées et risqueraient de nuire aux calculs mêmes du PIB et donc à sa fiabilité. Il existe également des comptes satellites qui s'intéressent aux interactions entre économie et environnement, ou encore économie et santé, éducation, tourisme, etc. Néanmoins, il est difficile de collecter des données dans ces domaines et leur impact médiatique reste faible. Par ailleurs, plusieurs organisations internationales ont mis en place des indicateurs, ou tableaux de bord Ainsi, l'Union européenne a mis en place les indicateurs de développement durable. [...]
[...] La notion de développement durable est ainsi apparue dans les années 80. Alors, la thèse d'une croissance comme vecteur de progrès social, croissance qui donnerait lieu à des corrélations rassurantes selon les termes de Dominique Méda, a été rejetée en partie par certains. Le PIB n'a pas su prévenir l'accumulation des risques environnementaux, financiers, sociaux. Les inégalités se sont creusées et on observe qu'au-delà d'un PIB par habitant élevé à 12-18000 dollars, il n'y a plus de réciprocité entre croissance et espérance de vie ou éducation (Gadrey cité par Ziundeau 2011). [...]
[...] La mesure de la croissance économique Selon les données du FM1 de 2011, la France est la 5e puissance économique mondiale, c'est-à-dire que son Produit Intérieur Brut (PIB) arrive à la 5e place mondiale (Dell' Oro 2012). En parallèle, une enquête Ipsos réalisée sur 6198 Européens et dont les résultats ont été publiés en mai 2013 montre que les Français sont très pessimistes comparés à leurs homologues européens et que par exemple des Français pensent que leurs enfants vivront mieux qu'eux au même âge (Gatinois 2013). [...]
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