Dans une lettre adressée à son grand ami et philosophe Friedrich Engels, Karl Marx écrit à propos de son oeuvre Le Capital: « Ce qu'il y a de meilleur dans mon livre, c'est la mise en relief, dès le premier chapitre du caractère double du travail, selon qu'il s'exprime en valeur d'usage ou en valeur d'échange ». C'est dire la place qu'occupe la théorie de la valeur dans son oeuvre. Je vais donc avoir le privilège de vous présenter (d'après Karl Marx) ce qu'il y a de meilleur dans son oeuvre.
Avant cela, un cadrage s'impose. Karl Marx est né en 1818 à Trève en Prusse de parents juifs convertis au protestantisme. Il étudie dans différentes universités dont l'université d'Iéna où il obtient un doctorat de philosophie à 23 ans. Il est considéré à la fois comme philosophe, économiste et théoricien du socialisme et du communisme.
Karl Marx est surtout célèbre pour sa conception matérialiste de l'histoire (peut-être que cela rappelle des souvenirs pour les premières années): en d'autres termes, selon Marx, l'histoire est ponctuée par des événements qui découlent des rapports sociaux. En d'autres termes, elle est le produit des luttes entre classes et non pas le produit d'idéologies.
Comme je l'ai dit et dans la continuité des exposés précédents, on va s'intéresser à la théorie de la valeur selon Marx. Je me suis essentiellement appuyé sur son oeuvre Le Capital. On remarque d'emblée que Marx, comme Smith et Ricardo, fait de l'analyse de la marchandise le point de départ de son étude. Il reprend en certains points Smith et Ricardo pour esquisser sa théorie de la valeur.
Dès lors: pourquoi parler de théorie marxienne de la valeur? Sur quoi repose-t-elle? Quels concepts met-elle en jeu? C'est autant de questions auxquelles on va tenter de répondre à travers cette disseration.
Il s'agira dans une première partie de voir comment Marx reprend les concepts déjà élaborés par Smith et Ricardo en les complétant, avant d'analyser les nouveaux concepts qu'il introduit pour justifier sa théorie de la valeur (...)
[...] Il reprend en certains points Smith et Ricardo pour esquisser sa théorie de la valeur. Dès lors: pourquoi parler de théorie marxienne de la valeur? Sur quoi repose-t-elle? Quels concepts met-elle en jeu? C'est autant de questions auxquelles on va tenter de répondre à travers cette disseration. Il s'agira dans une première partie de voir comment Marx reprend les concepts déjà élaborés par Smith et Ricardo en les complétant, avant d'analyser les nouveaux concepts qu'il introduit pour justifier sa théorie de la valeur. I. La reprise des concepts classiques. A. [...]
[...] La mesure de la force de travail. Comme nous l'avons noté, cette force de travail selon Marx, est une marchandise au même titre qu'une autre. Ce qui signifie qu'elle se vend et s'achète, qu'elle possède une valeur naturelle comme toute autre marchandise: elle exprime la quantité de travail direct et indirect, nécessaire à sa reproduction. Sur ce point, Marx rejoint la théorie de Ricardo. Partant de là, il explique dans Le Capital, que la valeur naturelle de la force de travail d'un salarié doit lui permettre de reproduire les moyens de son existence. [...]
[...] Dans le même temps, une marchandise possède une qualité particulière qui la rend échangeable contre toute autre marchandise (c'est le côté valeur échangeable). Sous cet aspect, la marchandise possède une valeur seulement si elle permet à son propriétaire de pouvoir l'échanger sur le marché. On peut noter ici que, comme Smith, Marx opère une séparation entre valeur d'usage et valeur d'échange. Ici se pose un problème: une fois que l'on tient compte de cette distinction, sur quelle base doit-on mesurer les différentes marchandises ? Qu'est-ce qu'elles ont en commun ? [...]
[...] Dès lors, l'unique caractéristique commune aux différentes marchandises, c'est d'être les produits du travail (ie pour n'importe quelle marchandise, il faut une quantité de travail). Partant de ce constat, Marx, dans la droite ligne de ses prédécesseurs, affirme que le travail est l'unique source de la valeur. Dès lors, comment peut-on passer du travail à la valeur? C'est ici, que Marx se démarque des classiques. II. L'innovation de Marx: le travail au fondement de la théorie de la valeur. A. La force de travail. [...]
[...] Sur le marché, cette force est achetée à sa valeur. Dans la production, elle est utilisée à sa valeur d'usage, qui consiste à créer de la valeur. La double distinction du travail: Une fois cette théorie posée, peuvent naître certaines questions: Comment mesurer les travaux d'origines et de qualités différentes? On peut effectivement se demander comment mesurer la valeur d'une maison qui fait intervenir un maçon, un architecte, un peintre, etc . Pour résoudre ce problème Marx a introduit une double distinction: La première est celle entre travail simple et travail complexe elle part de l'idée classique selon laquelle chaque profession exige une certaine formation. [...]
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