Marx est-il un bon analyste des nouvelles sociétés industrielles ?

Résumé du document

Karl Marx (1818-1883), philosophe, économiste, sociologue, historien et militant communiste allemand, analyse l'organisation des sociétés au moment où la révolution industrielle se propage en Europe. Or, cette mutation de l'économie, qui se caractérise par l'essor général des méthodes industrielles de production – machinisme, parcellisation des tâches, multiplication des fabriques – a des répercussions sociales.

Extraits

[...] L'infrastructure renvoie au mode de production d'une société, lequel est formé des forces productives (capacités de production d'une économie), et des rapports sociaux de production, c'est-à-dire les relations sociales qui se tissent dans la cadre de la production, relations que l'on peut résumer, chez Marx, au rapport entre propriétaires (des moyens de production) et non- propriétaires. Lorsqu'il y a inadéquation des forces productives et des rapports sociaux de production, cela engendre une crise économique, elle- même à l'origine de tensions sociales et donc d'une crise de la superstructure. Un nouveau mode de production se met alors en place, donc une nouvelle infrastructure et au final une nouvelle superstructure. Ici encore, l'analyse est confirmée par la réalité des nouvelles sociétés industrielles. [...]

[...] Les nouvelles sociétés industrielles peuvent être interprétées en termes de classes Marx analyse les nouvelles sociétés industrielles en termes de classes sociales, lesquelles sont définies par trois caractéristiques : une place dans les rapports de production, des rapports conflictuels avec les autres classes et l'existence d'une conscience de classe. Marx insiste sur les deux classes fondamentales que sont le prolétariat et la bourgeoisie, fondamentales, car ce sont elles qui sont en conflit au sein du mode de production capitaliste, mode de production des sociétés industrielles. Le prolétariat tel que l'analyse Marx est une classe composée des travailleurs, dont les conditions de vie sont extrêmement dures, et il développe deux concepts majeurs à propos de cette classe : la paupérisation du prolétariat, et l'aliénation. [...]

[...] Marx est-il un bon analyste des nouvelles sociétés industrielles ? Karl Marx (1818-1883), philosophe, économiste, sociologue, historien et militant communiste allemand, analyse l'organisation des sociétés au moment où la révolution industrielle se propage en Europe. Or, cette mutation de l'économie, qui se caractérise par l'essor général des méthodes industrielles de production machinisme, parcellisation des tâches, multiplication des fabriques à des répercussions sociales. L'analyse que Marx fait de la société est-elle en adéquation avec la réalité des nouvelles sociétés industrielles ? [...]

[...] La révolution industrielle Vers le monde industriel Les masses laborieuses Eric J. Hobsbawn, L'ère du capital, Hachette Littératures, Pluriel Plus précisément les chapitres : 12. La ville, l'industrie et la classe ouvrière Le monde bourgeois René Rémond, Introduction à l'histoire de notre temps, tome 2 : Le XIXe siècle, 1815-1914, Seuil, Points Histoire Plus précisément les chapitres : 5. Mouvement ouvrier, syndicalisme et socialisme Les sociétés rurales Ouvrages spécialisées Raymond Aron, Les étapes de la pensée sociologique, Tel Gallimard André Guigot , Marx face à l'Histoire, Les essentiels Milan Henri Mendras et Jean Etienne, Les grands auteurs de la sociologie : Tocqueville, Marx, Durkheim, Weber, Hatier initial M. [...]

[...] Mais à un certain fonctionnement de l'économie peut correspondre des rapports sociaux différents, et la vision marxiste semble oublier cela en donnant de la société industrielle une image trop déterministe. On a l'idée que puisque tel système économique industriel se met en place, alors doit nécessairement en découler telle société industrielle. C'est oublier la grande diversité des nouvelles sociétés industrielles. On ne peut pas parler de détermination de l'état de la conscience sociale par le mode de production, parce que le concept est trop rigide et n'est pas en adéquation avec la réalité plus variable des nouvelles sociétés industrielles. [...]