Pour ce faire le programme "Emergence" compte mettre à profit les opportunités majeures de la délocalisation, impulser l'émergence et le développement de nouveaux métiers et secteurs, stimuler la croissance et le repositionnement de secteurs structurants à fort potentiel et anticiper les évolutions futures.
Elle s'appuie sur deux piliers essentiels : la modernisation compétitive du tissu industriel existant et le ciblage volontariste, mais non exclusif, des moteurs de croissance, et ce en évitant le "saupoudrage" dans un contexte de ressources humaines et financières limitées, en se focalisant sur les moteurs de croissance orientés exports, qui représenteront 70 % de la croissance industrielle en 2015, et en optant dans un premier temps pour 8 moteurs de croissance, qui sont l'Offshoring, l'automobile l'aéronautique, l'électronique, l'agroalimentaire, les produits de la mer, le textile et l'artisanat.
Cette stratégie industrielle a fait l'objet d'une large consultation au sein du gouvernement ainsi qu'auprès des institutions professionnelles représentatives. Elle s'intègre et complète donc le dispositif gouvernemental mis en oeuvre pour assurer un développement stable et durable du pays. Elle tient compte en effet de la nécessité d'assurer la préservation d'un environnement macro-économique stable (équilibre budgétaire, politiques fiscales et monétaires saines, libéralisation et ouverture des marchés, etc..), et de poursuivre le travail à long terme sur des chantiers transversaux structurants pour l'économie (accès et qualité de l'éducation, réforme de l'administration publique, amélioration de l'environnement des affaires, etc.) (...)
[...] Le plan Emergence ne comptait que l'automobile et l'électronique parmi les secteurs-phares pour le positionnement du Maroc. Selon ses prévisions, la mise en place de cette stratégie bi-sectorielle drainera 12 milliards de dirhams en apport direct au PIB et créera emplois directs d'ici 2013. Mais le boom que connaît le secteur aéronautique et la vague de délocalisations vers le Maroc, ont encouragé les instigateurs Emergence à l'intégrer dans la stratégie industrielle du pays. D'ailleurs, la technopole de Nouaceur, dédiée exclusivement à l'aéronautique sera la première maquiladora du pays. [...]
[...] Le site du futur port Tanger- Med a été identifié comme stratégique pour les deux segments et verra incessamment l'officialisation des toutes premières maquiladoras. La seule inconnue dans l'équation est l'organisme gestionnaire. Jusqu'à maintenant, on ne sait pas encore qui prendra en charge l'investissement pour l'aménagement de ces sites ni leur futur gestionnaire. L'artisanat. Les meneurs connus en septembre Le chantier de l'artisanat suit une cadence forcée. Dès l'annonce de la stratégie “Emergence” en mars 2005, Adil Douiri, s'est mis au travail pour l'élaboration d'une stratégie sectorielle. [...]
[...] C'est le cas par exemple de la Grande-Bretagne qui a affiché en 2004 un taux de croissance supérieur à ses partenaires européens, grâce au dynamisme des services, et notamment des métiers de la finance. De ce fait, la dichotomie entre l'Industrie et les Services tend à perdre de son sens. Elle n'a même plus de raison d'être, à en croire un patron de grande entreprise agroalimentaire. L'essentiel est de se positionner sur les avantages comparatifs et de privilégier la qualification pour ne pas rater les opportunités futures. De plus, il n'y a pas lieu d'opposer les secteurs secondaire et tertiaire car ils sont reliés par des courroies de transmission. [...]
[...] Sans ces préalables, la logique d'industrialisation risque de se confondre avec un modèle de croissance à dominante financière pouvant entraîner un mouvement à rebours du système productif national. Puisque toute politique économique dispose pour l'essentiel de trois éléments:l'influence sur le niveau général des prix et des coûts grâce au moyen d'ajustement intérieurs, l'amélioration des conditions de la croissance en créant les conditions qui favorisent les investissements et les changements de structure, l'aide sélective à un secteur, une entreprise ou une région, il est clair, dans ces conditions, que les options de politique économique ont un impact direct sur la dynamique des structures industrielles. [...]
[...] De fait, si les précédents plans de développement ont réservé une place non négligeable à certains aspects de la politique industrielle pour organiser les conditions de la croissance des entreprises et maintenir la stabilité des structures industrielles par des actions incitatives, à présent, la politique du commerce extérieur semble en constituer une composante principale en raison du rôle que doivent jouer les exportations dans le processus de croissance intérieur. Quelles sont les modalités de la politique commercial? Quels sont ses rapports avec la politique industrielle? Quelle peut être l'efficacité de ces politiques économiques sur les transformations des structures productives sur le développement des marchés ? Ces interrogations permettront d'envisager les différents aspects de la politique industrielle et de la politique commerciale par rapport au contexte économique national et aux contraintes extérieurs. [...]
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