Pour W. Baumol (Contestable markets and the theory of industry stucture, 1982), un marché est dit contestable lorsqu'il n'existe aucune barrière à l'entrée des entreprises et lorsque leur sortie peut s'effectuer sans coûts. Nous montrerons comment cette approche apporte une réponse à l'inefficience traditionnellement dénoncée des monopoles (en particulier des monopoles naturels) et amène à plaider pour une plus grande déréglementation
[...] Le nombre optimal d'entreprises résulte ici de la confrontation des coûts et de la demande sur un marché donné. Pour une demande estimée à unités, si les coûts unitaires les plus bas sont obtenus pour une quantité de unités entreprises forment par exemple la structure la plus efficace. Ainsi un monopole peut-il constituer la structure la plus performante. Ce qui détermine le degré de concurrence et le comportement des entreprises est donc moins le nombre de concurrents que la possibilité d'entrer sur le marché, de contester la position des firmes déjà présentes. [...]
[...] Le monopole produit finalement moins de richesses et les fait payer plus cher à la collectivité. Déréglementation et marché contestables Si la réglementation a été la règle jusqu'à la fin des années 60, un certain nombre de critiques se développe à partir de cette date, surtout aux Etats-Unis. Beaucoup d'analyses empiriques mettent en évidence les défaillances de la réglementation, qui apparaissent souvent plus graves que les défaillances du marché auxquelles elles prétendaient remédier. En outre, la persistance des tensions inflationnistes est attribuée au cadre rigide de la réglementation. [...]
[...] Cela correspond au cas où l'équipement est réutilisable à d'autres fins. L'originalité des idées de Baumol, par rapport à celles développées avant lui par John B. Clarck (dès les années 1880) ou par Joe Bain (à partir de 1956), réside dans la prise en compte de la liberté de sortie, partie essentielle de la définition de la contestabilité : " une simple réflexion confirme qu'elle n'est que la contrepartie de la gratuité de l'entrée ; si une firme peut quitter une branche d'industrie quand elle le veut, et en retirer sans perte tous les capitaux qu'elle y a investis, il est évident que sa décision d'y entrer ne lui coûtera rien Le respect de l'hypothèse d'absence de coût d'entrée et de sortie présuppose l'inexistence de coûts fixes irrécupérables et de pertes liées à une éventuelle cessation d'activité. [...]
[...] Bosc, Combes, L'économie aux concours des grandes écoles, Nathan. [...]
[...] L'entreprise n'est donc plus " price taker " mais " price maker Le profit augmente tant que la recette totale RT augmente plus vite que le coût total, c'est à dire tant que la recette marginale Rm est supérieure au coût marginal Cm. Le profit est maximum quand Rm = Cm. La condition d'équilibre est la même qu'en situation de concurrence, mais Rm n'est plus égale à la recette moyenne RM (c'est à dire au prix). Le point d'équilibre du monopole est le point Em (Ec pou la concurrence pure et parfaite). La quantité qui maximise le profit est X*. [...]
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