Le Maroc pays jeune, considéré comme pays "émergent" selon le concept récent du droit international économique et du droit international de développement, engagé depuis le début de la décennie 1980 dans la voie de la libéralisation, de l'ouverture sur l'extérieur, et de la démocratisation, connaît de profondes mutations démographiques socioculturelles, législatives et économiques.
Dans une telle situation, le marché du travail est soumis à des déséquilibres et des pressions de plus en plus fortes (...)
[...] Le chômage : L'indice le plus significatif des difficultés d'insertion sur le marché du travail est la montée du taux de chômage. Celui-ci se développe durant les années 1980 et 1990, se manifeste sous des caractéristiques nouvelles et touche des catégories qui jusque là étaient épargnées. Le taux de chômage en milieu urbain est passé, de en 1980 à 20,6% de la population active en 1991 et 22% en 1999 ! Certes, les données montrent qu'il existe une corrélation négative entre l'âge et le chômage, ce dernier baissant au fur et à mesure que l'on se situe dans les tranches d'âge supérieures. [...]
[...] Le taux de chômage annuel est ainsi passé de 10,8% en 2004 à 11,0% en 2005. La hausse a concerné essentiellement le milieu rural où ce taux a augmenté de à alors qu'il a quasiment stagné en milieu urbain (de 18,4% à 18,3%). En zones urbaines, cette hausse a touché particulièrement les femmes et les personnes âgées de 35 à 44 ans. En zones rurales, la quasi-totalité des catégories d'actifs a été touchée par la hausse des taux de chômage, particulièrement les hommes, les actifs âgés de moins de 44 ans et les non diplômés. [...]
[...] Le minimum a été de 59,3 pour cent du total de la force de travail enregistrée en 1993. A. L'activité : La population active a progressé de entre 1999 et 2004 ; elle s'est établie à 11 millions en 2004, contre 10,2 en 1999. Le taux d'activité, qui exprime le niveau général de participation de la population en âge de travailler et qui renseigne sur l'importance relative de la main-d'œuvre disponible pour la production de biens et de services, est passé de 54,6% en 1999 à 52,6 en 2004. [...]
[...] Les travailleurs non rémunérés dont le nombre est, d'après le HCP, particulièrement considérable. Dans ces conditions, comment peut-on considérer comme non chômeurs les personnes disposant d'un petit revenu que représente le salaire d'un travail précaire, temporaire ou saisonnier, c'est-à-dire le revenu de quelques semaines de travail par an? En suivant ce raisonnement, même les mendiants ne doivent pas être considérés comme chômeurs, puisque leur revenu serait de l'ordre de 50 dh par jour. Par ailleurs, il faut savoir que la comptabilité de la population active et la population au chômage relève du seul ressort du ministère de l'Emploi, qui est le mieux placé pour nous communiquer le taux du chômage, car c'est lui qui dispose des outils légaux prévus par la loi pour le faire. [...]
[...] Cette étude montre également que si la croissance économique se maintient à en moyenne annuelle, le taux de chômage s'élèverait en 2009 à dans le cas où le taux d'activité resterait au niveau de et à si ce taux atteint En revanche, si la croissance économique passe à 5,5 M annuellement, le taux de chômage s'établirait, en 2009, à dans le premier cas et dans le second. Les potentialités sectorielles en matière de création d'emploi résident, d'après cette étude, essentiellement dans les services. En effet, dans le secteur agricole dominé par le sous- emploi et l'emploi non rémunéré, les opportunités d'emploi restent limitées. Le secteur secondaire, notamment les industries de transformation, est exposé, dans un contexte concurrentiel, au risque de perte d'emploi au profit d'une intensification technologique découlant du processus de mise à niveau. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture