Peut-on considérer que le marché du travail est un véritable marché ? Une première difficulté revient à matérialiser des notions abstraites: force de travail, rémunération du travail Le marché du travail est considéré par les libéraux comme n'importe quel autre marché, en particulier comme le modèle de base, le marché des biens. En conséquence, s'il y a dysfonctionnement du marché, c'est qu'il n'y a pas, dans la pratique, de libre-jeu de la concurrence. Mais ce modèle est remis en cause par les keynésiens, qui contestent l'hypothèse de flexibilité des salaires à court terme. Et surtout, le constat d'un chômage massif et durable amène à remettre en cause les hypothèses sur lesquelles repose le marché du travail. Nous nous attacherons ici à monter que le marché du travail ne peut fonctionner comme n'importe quel marché
[...] C'est pourquoi le salaire réel demandé par les salariés peut être supérieur au salaire d'équilibre de l'offre et de la demande de travail. Lorsque le salaire réel excède la productivité marginale du travail, l'équilibre du marché ne peut être réalisé car la demande et l'offre de travail évoluent de façon contradictoire. En effet, la demande de travail des salariés est stimulée par le niveau de salaire réel pratiqué et s'accroît, tandis que l'offre des entreprises est moins profitable au niveau du salaire en cours et décroît. L'excès de salaire réel interdit un retour à l'équilibre. [...]
[...] - L'homogénéité du facteur travail: théorie du capital humain - La parfaite information : théorie du job search. - La flexibilité instantanée des taux de salaires: théorie du travail comme facteur quasi-fixe. La théorie du capital humain (Gary Becker, 1964) Les salaires, en liaison avec la productivité, sont aussi fonction du capital humain accumulé par les travailleurs. C'est ainsi que le salaire ne résulte plus directement du jeu de l'offre et de la demande sur le marché du travail mais ressort comme le résultat du rendement des investissements faits en capital humain: éducation, dépenses de santé . [...]
[...] - Les agents arbitrent entre travail et loisir pour maximiser leur satisfaction. Le travail est perçu comme une source de désutilité, qui peut être compensée par la rémunération; les loisirs contribuent à la satisfaction des agents. Rappel des cinq hypothèses néoclassiques sur le marché concurrentiel Les néoclassiques fondent leur théorie sur cinq critères spécifiques pour que le marché concurrentiel fonctionne: - L'homogénéité des produits . - L'atomicité: il existe un très grand nombre d'acheteurs et de vendeurs. - La transparence: l'information est parfaite. [...]
[...] -L'offre de travail des salariés est croissante avec le salaire réel. La demande des entreprises est décroissante avec le salaire réel. Dans la perspective classique fondée sur l'offre, lorsque le salaire réel augmente, la profitabilité de l'offre est plus faible et la production rentable décroît. Lorsque l'offre de travail des salariés excède la demande de travail des entreprises le salaire réel diminue, ce qui provoque une diminution de l'offre des salariés et une augmentation de la demande des entreprises. Cette évolution se poursuit jusqu'à l'équilibre. [...]
[...] ) On ne peut se débarrasser d'un travailleur, lorsqu'il a été amorti, comme n'importe quel autre bien. On s'aperçoit ici de l'importance du facteur social et des normes étatiques sur le marché du travail. La prise en compte de coût fixes modifie la définition de la demande de travail, qui repose dans la théorie néoclassique de base sur l'égalisation entre le taux de salaire et la productivité marginale du travail. Cette théorie remet en cause le mode de gestion de la main-d'œuvre tel qu'il était défini dans le modèle de base où le marché décidait des flux d'entrée et de sortie du facteur travail et de la substitution d'un facteur de production à un autre. [...]
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