Selon une définition de Léon Walras dans Eléments d'économie politique pure ou théorie de la richesse sociale, le marché est le lieu où s'échangent les marchandises. La notion d'échange est donc centrale au marché et implique de fait deux acteurs : le producteur et le consommateur. Ces deux derniers ont par définition des besoins économiques, or le marché est, suivant l'analyse néo-classique, la réponse à leurs besoins au sens où il permet à la fois la satisfaction du consommateur et le profit du producteur. Ce marché, reposant sur l'hypothèse de la concurrence pure et parfaite et celle-ci faisant office de normes, est pensé comme étant la réponse la plus adaptée aux besoins économiques des individus. Néanmoins, les défaillances du marché nous amène à considérer les limites inhérentes au marché dans sa capacité à satisfaire tous les besoins économiques des producteurs et consommateurs. Cette notion de limite implique deux dimensions. En premier lieu, il s'agit de considérer la limite du champ d'action du marché à travers l'idée d'une limite naturelle, une frontière, au sens où tous les besoins économiques ne peuvent être satisfaits par le marché. Mais les limites du champ de compétence du marché peuvent s'expliquer également par les dysfonctionnements internes de ce dernier qui entraîne la nécessité d'une intervention publique. Ainsi, il convient donc d'interroger le marché à travers l'hypothèse de concurrence pure et parfaite pour saisir l'efficacité de son fonctionnement et de son équilibre, favorables à la satisfaction des besoins économiques des individus, avant d'analyser les limites du champ de compétence du marché et l'idée selon laquelle certains besoins économiques sont satisfaits par une intervention non marchande.
[...] En effet la déréglementation des marchés et la levée des barrières protectionnistes permettent dans ce cas de figure à plusieurs pays d'élever leur niveau de vie par l'échange, donc de répondre à tous leurs besoins économiques (de consommation en particulier). C'est ainsi que les théories du libre échange comme celles de Ricardo poussent à la spécialisation dans l'échange, afin d'intégrer au mieux l'économie des pays au fonctionnement du marché international. Même si cela peut paraître paradoxal car alors un marché de biens est favorisé par rapport à un autre (au Portugal, ce sont les vins dans l'exemple de Ricardo), au final c'est le processus d'échange marchand qui est vu comme permettant de répondre au mieux au besoin économique de développement, pour tous. [...]
[...] Si selon certains postulats, le marché permet une réponse parfaitement adaptée aux deux types de besoins A). En concurrence pure et parfaite, le marché permet l'allocation optimale des ressources Double efficacité du marché et de la rationalité des acteurs dans l'échange. L'efficacité, telle que la définissent les économistes, est un processus par lequel la société obtient une satisfaction maximale des consommateurs à partir des ressources disponibles. Or, le marché entraîne une allocation optimale des ressources dès lors qu'il est impossible de réorganiser la production ou la consommation d'une telle façon que l'on accroisse la satisfaction de l'un sans réduire celle d'une autre personne. [...]
[...] Samuelson dans The Pure Theory of Public Expenditure in the Review of Economics and Statistics, (novembre 1954) : I explicitly assume two categories of goods : ordinary private consumption goods ( ) which can be parcelled out among different individuals ( ) and collective consumption goods ( ) which all enjoy in common in the sense that each individual's consumption of good leads to no subtraction from any other individual's consumption of that good”. B). Les défaillances du marché entraînent une intervention de l'Etat pour répondre à tous les besoins économiques Les défaillances internes du marché entraînent un déséquilibre qui fausse les besoins économiques entre les deux types d'acteurs. [...]
[...] Bibliographie Samuelson et Nordhauss, Economie, 18ème édition Marchés et efficacité économique, p. 285-290. Adam Smith, Recherche sur la nature des causes de la richesse des nations, chapitre 5. Stiglitz et Walsh, chapitre 11, Introduction aux marchés imparfaits Samuelson, The Pure Theory of Public Expenditure in the Review of Economics and Statistics, (novembre 1954). [...]
[...] On a vu que pour certains biens, la logique du marché est tout simplement inapplicable. Cependant, pour d'autres, le marché peut connaître des défaillances internes. Si en théorie il est capable de fonctionner tout seul et de ce fait de résoudre tous les besoins de production ou de consommation, dans la pratique il peut parfois manifester des dysfonctionnements. Ces derniers peuvent être dus à un manque d'accord entre les deux acteurs, ou tout simplement au fait que des biens ne dépendent pas du marché, ce qui tend à perturber l'équilibre général : on peut penser aux externalités négatives : si par exemple une usine pollue l'eau de la rivière, cela va avoir des répercussions sur le marché de l'eau, puisque l'offre va diminuer sans raisons propres à l'échange marchand. [...]
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