L'énergie est le moteur de la vie, sans énergie pas de chauffage, pas d'électricité, pas de voiture… C'est la raison pour laquelle, l'énergie est devenue une compétence administrative à part entière.
Avec l'ouverture progressive, maîtrisée, régulée à la concurrence des secteurs de l'électricité et du gaz, le marché européen de l'énergie connaît une mutation sans précédent de nos grands opérateurs historiques. Cette mutation passe par une « sociétisation », c'est-à-dire l‘ouverture du capital aux partenaires industriels, même si l'Etat reste majoritaire. Les services publics industriels et commerciaux forgés à la Libération ont puissamment contribué au développement de notre pays. Aujourd'hui, un des défis majeurs réside dans leur adaptation à la mondialisation et à la concurrence.
Cet exposé sur le marché européen de l'électricité sera divisé en deux parties : I/ la volonté européenne d'harmonisation du marché II/ les spécificités des marchés...
[...] Il est donc essentiel que les dispositions sur le Marché intérieur tiennent compte de ces objectifs, particuliers à ce domaine. La Commission propose, en outre, qu'un nouvel article soit introduit dans chacune des directives permettant aux Etats Membres d'exiger que, les gestionnaires de réseaux de transport satisfassent à des niveaux d'investissements minimaux pour la maintenance et le développement du réseau de transport, notamment la capacité d'interconnexion. Un accord est passé en 2001, pour les gestionnaires de réseaux de transport pour harmoniser et fluidifier l'espace en Europe. [...]
[...] Le sommet de Barcelone des 15 et 16 mars 2002 Lors de ce sommet, les chefs d'Etat et de gouvernements européens ont décidé l'ouverture des marchés de l'électricité et du gaz pour les entreprises en 2004. Un point important de cette réunion était la notion de service public. Les participants ont tenté de répondre aux questions suivantes : en quoi la déréglementation permettait-elle de structurer l'espace énergétique européen ? En quoi favoriserait-elle le droit pour tous d'accéder à l'énergie ? [...]
[...] La capacité de transport par les interconnexions est une question primordiale, en effet à l'heure actuelle, elle ne suffit pas pour faire face à l'accroissement des échanges d'énergie et provoque, par conséquent, des goulets d'étranglement. Les différences s'expliquent également par l'histoire de ces pays et la façon dont chacun a développé ses services publics. Dans le 1er groupe de pays, les réseaux d'interconnexion (gaz ou électricité) favorisent les échanges. Dans le 2nd ils sont inexistants ou faibles. Différences enfin des modes de production, fondamentalement nucléaire en France ou en Belgique, alors qu'en Grande-Bretagne ou en Allemagne, par exemple, domine la production charbonnière. [...]
[...] La multiplicité des échanges et des acteurs, la fluidité du Marché et la diversification des moyens de production y contribuent. Mais trop de libéralisation pourrait à l'inverse menacer la sécurité d'approvisionnement en privilégiant excessivement le court terme au détriment du long terme. Le marché unique et son degré d'ouverture Depuis l'entrée en vigueur des directives électricité et gaz, le degré d'ouverture moyen en Europe est de deux tiers pour le marché de l'électricité. Le Marché Unique de l'électricité est celui des 15 membres de l'Union. Les consommateurs éligibles sont libres de choisir le fournisseur de leur choix. [...]
[...] Et les spécialistes prévoient de nouvelles hausses de tarifs pour 2003. Bien que l'Allemagne ait libéralisé plus tôt que la France son secteur énergétique, son évolution récente ne saurait préfigurer celle du marché français tant les situations de départ diffèrent. Mais les groupes énergétiques allemands, qui se préparent à une concurrence européenne et multi-énergies, font partie des concurrents les plus sérieux d'EDF sur le continent et méritent toute l'attention du Français. Conclusion Nous vivons en Europe, pour le secteur de l'énergie, une période de mutation passionnante qui concerne les Etats, les entreprises et tous les citoyens européens. [...]
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