Le contrat première embauche proposé par Monsieur de Villepin est un second pas, après le contrat nouvelle embauche, vers une flexibilité accrue du marché du travail. Le gouvernement souhaite à terme un désengagement partiel de l'Etat dans l'économie au profit d'une régulation par le marché.
Le marché se divise en trois segments : on distingue le marché du travail, le marché du capital et celui des biens et des services. Sur chacun de ces marchés se forme un point d'équilibre : le salaire d'équilibre pour le marché du travail, le taux d'intérêt d'équilibre pour celui du capital et le prix d'équilibre pour le dernier marché. Si le marché est un bon régulateur économique, il remplira les quatre objectifs (croissance, emploi, faible inflation, équilibre de la balance des paiements) du carré magique de Kaldor. La bonne régulation sociale consiste principalement à préserver la paix sociale, le contrat social. Pour cela, il faut limiter les écarts trop forts de salaires, préserver ou renforcer l'égalité des chances, etc. Le marché est qualifié de bon régulateur s'il remplit ces objectifs économiques et sociaux.
L'analyse économique s'est intéressée à la régulation de l'économie par le marché depuis 1870, au moment de l'avènement de la micro-économie néo-classique. Le marché est-il économiquement et socialement efficace, en France, depuis les années 1870 ?
[...] De même pour les marchés non concurrentiels se caractérisant par des coûts fixes élevés et des coûts marginaux faibles ; ce qui conduit à des monopoles naturels. L'Etat doit aussi favoriser les effets externes positifs –décision des agents qui ont un impact sur les autres agents et qui ne sont pas prises en compte dans le système des prix) et limiter la production d'effets externes négatifs (Pigou). Le marché est don un bon régulateur économique et social ; cependant l'Etat doit l'encadrer, dans une faible mesure, du fait des défaillances de ce marché. La dimension sociale est quasi absente de l'analyse néo-classique car l'économique prime. [...]
[...] La politique de rigueur de Pinay en 1952 a permis de stabiliser la conjoncture économique pour un temps. L'inflation française de 30%/an avant 1950 a pu être endiguée pour éviter qu'elle ne se transforme en inflation galopante, puis en hyperinflation. Cette politique de rigueur est bénéfique à tous car elle stabilise l'activité économique sans pour autant tomber dans le spectre de la déflation. De même, associer les politiques monétaires et budgétaires peut être efficace dans le cadre d'une relance de l'économie. [...]
[...] L'analyse néo-classique de la fin du 19ème siècle place le marché, bon régulateur économique et social, au cœur de son analyse de l'économie. L'intervention de l'Etat est très limitée. Par la suite, les néo-classiques eux-mêmes vont compléter leurs analyses de l'économie en termes d'équilibre. En effet, certaines situations semblent contraires à la logique de marché, à la volonté individuelle d'optimalisation de sa condition. La première forme d'analyse néo-classique ne peut pas expliquer, par exemple, pourquoi certains salariés perçoivent un salaire supérieur au salaire d'équilibre. [...]
[...] Le marché est-il un bon régulateur économique et social ? Le contrat première embauche proposé par Monsieur de Villepin est un second pas, après le contrat nouvelle embauche, vers une flexibilité accrue du marché du travail. Le gouvernement souhaite à terme un désengagement partiel de l'Etat dans l'économie au profit d'une régulation par le marché. Le marché se divise en trois segments : on distingue le marché du travail, le marché du capital et celui des biens et des services. [...]
[...] Ainsi, l'intervention de l'Etat est un bon moyen pour réguler l'économie. Par ailleurs, l'Etat peut inciter les agents adopter certaines attitudes bénéfiques à tous. Il peut par exemple rendre plus attractif certains produits d'épargne dans un contexte d'inflation, comme lors du plan Pinay-Rueff de 1958. L'Etat peut utiliser sa capacité de coercition pour que les agents adoptent les attitudes voulues. La mise en place du SMIC en 1989 illustre bien cela. L'Etat a voulu limiter l'emprise des patrons sur les salariés et la baisse des salaires les plus faibles dans un objectif de justice sociale. [...]
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