Crise mondiale, récession, reprise, chômage, plan de relance économique, dette, etc. Depuis bientôt deux ans, la crise financière a bouleversé la situation économique mondiale. À coup de chiffres et de millions, économistes et politiciens s'attèlent à analyser et à réguler l'évolution de l'économie mondiale. Dans ce dossier nous nous proposons d'analyser différents éléments de la conjoncture annuelle afin de dresser l'état des lieux de l'économie française et internationale.
Grâce à une analyse fine des données de l'INSEE sur l'environnement international et national, nous tenterons également de dresser des hypothèses sur l'évolution de la situation française au cours de l'année 2010. L'année 2009 a été marquée par le retour de la croissance après une récession sans précédent, qui aura plongé les économies mondiales dans un marasme économique historique pendant plus d'un an.
Toutefois, le chemin vers une croissance durable reste encore long avant de pouvoir être soutenu par le cercle vertueux entre offre et demande.
La sortie de récession dans les économies avancées, amorcée au deuxième trimestre 2009, se confirme en ce début d'année 2010. Le produit intérieur brut (PIB) des économies avancées devrait ainsi croitre de 0,4 point par trimestre. Cette sortie de crise est principalement liée aux plans de relance qui ont permis la stabilisation de l'activité à partir du deuxième trimestre 2009. Néanmoins, un autre facteur a également joué un rôle important dans cette fin de récession : la reprise de l'activité dans le Sud-est asiatique.
En effet, elle aurait impulsé la reprise mondiale et donc celle des économies avancées. Divers plans de relance mis en place dans ces pays asiatiques ont permis un rebond de leur demande intérieure, ce qui a entrainé une augmentation de leurs importations de 7,2% au deuxième trimestre 2009 (Source centrale plan bureau néerlandais). Le regain de l'activité s'est ensuite diffusé à l'ensemble des économies avancées, d'abord via le Japon et les États-Unis qui échangent le plus avec ces pays, puis indirectement aux pays européens. On estimerait que la reprise des pays asiatiques aurait contribué à hauteur de 0,35 point à la croissance française au deuxième et troisième trimestre 2009.
Cependant, au vu de la part minime que représentent les pays asiatiques dans la demande globale, il est peu probable que ces derniers puissent impulser sur le long terme la croissance des économies avancées. Entre 2003 et 2007, les importations asiatiques n'auraient contribué à la croissance française qu'à hauteur de 0,1 point par trimestre.
[...] L'effet de la crise se fait-il toujours sentir ? Certes l'emploi s'ajuste en France avec retard aux variations de l'activité. Malgré la reprise économique, le redémarrage de l'emploi aura besoin de quelques trimestres pour se mettre au diapason. D'autre part, une deuxième explication semble pouvoir commenter cette hausse du début 2010 : La reprise observée fin 2009 a du mal à compenser un accroissement plus fort qu'attendu de la population active. Afin d'approfondir la compréhension du taux de chômage en France, il parait judicieux d'analyser un facteur intrinsèquement lié : l'emploi. [...]
[...] Malheureusement la conjoncture actuelle ne va pas pousser les entreprises françaises à l'investissement. Cette analyse se confirme dans les prévisions faites par l'INSEE selon lesquelles la contribution des FBCF à la croissance du PIB en 2010 sera toujours négative à c. Taux d'intérêt Il est utile de regarder taux d'intérêt afin de prévoir les investissements des entreprises. [...]
[...] Taux de chômage Le taux de chômage à une corrélation négative avec la consommation (au sens Keynésien), quand il augmente il provoque de l'épargne de précaution donc il fait diminuer la consommation. Comme il est possible de le lire sur le graphique de l'INSEE ci- dessus, le taux de chômage s'est établi à de la population active au quatrième trimestre 2009. Il est possible de voir également que le taux continue de grimper en ce début d'année 2010. Il y a donc eu en chômeurs supplémentaires en France, ce qui porte le nombre de personnes sans emploi à 2,7 millions. [...]
[...] Les principaux partenaires commerciaux de la France, les pays européens et les Etats Unis, voient leur activité économique se rétablir en 2010. La croissance du PIB des Etats Unis atteindrait grâce au maintien des mesures de relance (crédit d'impôts, prolongation des allocations chômages, subventions à l'assurance maladie) et au redémarrage de l'emploi. A l'opposé, la consommation des pays européens serait pénalisée par le retrait progressif des mesures de relance, à l'exception de l'Allemagne, où de nouvelles réductions d'impôts pour les ménages devraient être adoptées en 2010. [...]
[...] C'est l'ensemble des dépenses de l'Etat qui concernent le fonctionnement, les investissements et les redistributions de l'Etat. Nous avons vu que la France est actuellement en état de crise, que la confiance des ménages s'est profondément dégradée et n'est pas prête de s'améliorer, et que les entreprises sont encore réticentes à investir dans l'appareil de production. L'action de l'Etat est alors inévitable. En décembre 2008, Nicolas Sarkozy propose son plan de relance par l'investissement, qui consiste en une politique budgétaire expansionniste. [...]
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