logistique, grande distribution, industrie, relation, collaboration, GPA, PSL
Le secteur du commerce, et particulièrement celui de la grande distribution alimentaire, est un des secteurs les plus dynamiques et les plus mouvants. Il y règne une concurrence féroce entre les différentes enseignes qui tiennent le marché, qui répercutent dès lors la pression du résultat sur les autres acteurs de la chaîne d'approvisionnement. De cette pression est né un rapport de force déséquilibré entre producteurs, industriels et distributeurs. Ce pouvoir des distributeurs qui s'exprimait de manière agressive par le passé tend à muter vers une nouvelle forme de relation. La collaboration semble devenir une norme et est favorisée par l'émergence de nouveaux acteurs et d'organisations innovantes. L'objet de cette étude est donc d'identifier les causes de cette évolution ainsi que ses conséquences en termes organisationnels sur l'ensemble du canal de distribution. Il sera question de déterminer si la logistique est devenue la variable d'ajustement dans les relations entre industriels et distributeurs. On appelle variables d'ajustements « des grandeurs que le comportement des agents fait évoluer plus facilement que d'autres en réponse à des modifications de leur environnement. » La logistique est-elle devenue l'enjeu majeur des entreprises dans leurs stratégies de développement ? Comment agit-elle sur les relations entre les professionnels du canal de distribution alimentaire ?
[...] Ces crises auront pour effet de réduire de manière drastique le nombre d'exploitations. Ainsi, alors qu'on comptait encore plus d'un million d'exploitations à l'orée des années 90, ce chiffre n'atteignait plus que en 2007. Tableau 1 : Nombre d'exploitations en France entre 1988 et 2007 Source : Agreste - Recensements agricoles et Enquêtes Structure 3 De même, le nombre d'actifs dans le secteur agricole passait lui aussi de 2 à 1 million sur la même période, soit une perte d'un actif sur deux en 20 ans.2 L'agriculture française se positionne donc très largement dans une situation de dominée face à ses clients. [...]
[...] La logistique prend alors place au cœur de l'activité des enseignes de grande distribution car la baisse des stocks en magasin et la hausse croissante du nombre de références proposées en linéaire vient complexifier les opérations de distribution. Se développent donc des plates-formes logistiques, chargées de massifier les approvisionnements pour un ensemble de magasins, d'organiser le stockage et de la préparation des commandes pour chaque enseigne. Le circuit de distribution s'allonge donc, puisque jusqu'alors chaque magasin était livré en direct par ses fournisseurs (illustration Tableau 3 : à gauche le schéma traditionnel de livraison en direct, à droite l'intégration d'une plate-forme distribution qui massifie les flux des 3 usines productrices). [...]
[...] La coopération logistico-opérationnelle vise à éliminer les dysfonctionnements dans les opérations physiques tels que le stockage ou le transport. Elle cherche également à limiter l'impact des coûts de transaction en optimisant les outils de passation de commande. Cette forme de collaboration concerne donc l'implémentation de systèmes de communication plus performants tel que l'EDI, l'Echange de Données Informatisées. L'EDI est un système qui permet l'échange entre ordinateurs de nombreuses informations tels que des messages relatifs à une transaction commerciale (commande, facture) ou des informations sur les produits (catalogues électronique par exemple). [...]
[...] Le succès de ce fonctionnement a également permis à Lustucru d'intégrer le système GMA en 2006 et de passer de 6 à 25 points de livraison Les contraintes de la collaboration Malgré tous les effets positifs constatés pour la mise en place d'une démarche collaborative, il existe encore des freins à son développement massif. Il peut s'agir d'un manque de confiance entre les différentes parties ainsi qu'une crainte de devoir partager des informations jugées sensibles par les industriels ou les distributeurs. Une phase de négociation et de concertation est donc nécessaire pour aborder un projet de collaboration. [...]
[...] Enfin, la coopération logistico-marketing demande encore plus de synchronisation car il s'agit désormais d'adapter le produit en concertation dès sa conception pour améliorer ses performances commerciales. Cette collaboration nécessite donc une vision à très long terme, des investissements conséquents et un degré d'implication total de la part de tous les acteurs La démarche collaborative A partir de ces formes de coopération, des principes sont venus cadrer et donner des orientations aux entreprises pour tendre vers la collaboration optimale. C'est le cas de l'Efficient Consumer Response (ECR) mis au point par le Food Marketing Institute aux EtatsUnis en 1992. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture