Les lobbys

Résumé du document

Le lobbying est une activité consistant à influencer un pouvoir public ou privé sur les décisions politiques ou pour défendre une cause externe comme l'environnement, l'humanitaire ou le social. Les groupes de pression sont composés d'associations, syndicats, fédérations, organisations non gouvernementales (ONG), ou encore d'entreprises et œuvrent dans tous les secteurs de l'économie.

Ils ont la volonté de tirer profil des décisions politiques, c'est pourquoi le lobbying devient ainsi une figure imposée. Dans un contexte de guerre économique, face à des jeux d'acteurs toujours plus complexes (organisations non gouvernementales, groupements d'intérêts divers) et du fait de la multiplication à la fois des textes de toute nature et des niveaux d'intervention (local, régional, national, mais aussi européen et mondiaux), le lobbying est de plus en plus difficile à gérer et exige la prise en compte de facteurs politiques, culturels et sociaux.

Extraits

[...] Aux Etats-Unis, chaque citoyen américain se sent directement impliqué dans le fonctionnement des affaires publiques et se doit d'influencer et de contrôler les décisions du pouvoir central. L'immensité du pays et la cohabitation entre sociétés d'origines diverses ont obligé les Américains à se grouper, au-delà de leurs affinités politiques, pour la défense d'intérêt commun. Les pères fondateurs de la Nation américaine ont créé des institutions qui ont favorisé le rassemblement des citoyens en groupe de pression. C'est en effet dans la Déclaration d'Indépendance et la Constitution des Etats-Unis qu'il faut chercher les racines du lobbyisme actuel dans ce pays. [...]

[...] Ainsi la démocratie participative permet selon certains de rapprocher la Commission et les réalités économiques du terrain. Un lobby regroupant près de chefs européens qui, au nom de la défense des produits traditionnels, veulent avoir leur mot à dire dans les débats lancés par la Commission sur l'obésité et la santé publique. Des dérives à éradiquer Le scandale de l'affaire Abramoff : Jack Abramoff est un lobbyiste américain condamné à Washington pour avoir acheté le pouvoir politique de parlementaires, notamment en leur offrant de somptueux voyages dans le but de favoriser les intérêts de ses clients. [...]

[...] De nombreuses propositions ont vu le jour : - Un enregistrement obligatoire des lobbys auprès de la Commission en rendant publics le nom de leurs clients, leurs domaines d'intérêts, leurs budgets ainsi que leur financement. - Une plus grande transparence de la part de la Commission dans le processus de sélection des groupes qu'elle consulte. Les lobbyistes pourraient recevoir en échange de cette sélection un badge leur permettant de se promener librement dans l'enceinte. "Les lobbyistes sérieux auront tout intérêt à se faire accréditer" : Alexander Stubb, député européen de Finlande. [...]

[...] Ils ne négligent pas non plus le pouvoir judiciaire. La Cour Suprême, dont les juges peuvent déclarer les Lois ou les décrets présidentiels inconstitutionnels sont nommés par lui. Cette organisation des pouvoirs aux Etats-Unis évite donc qu'une faction ou un groupe d'intérêts, quel qu'il soit, impose son point de vue auprès d'une Institution. Le fait toutefois que le lobbyisme s'exerce essentiellement auprès du Congrès a fondamentalement marqué cette activité. Le lobbyisme ne tire-t-il pas du reste, son origine du mot lobby qui signifie antichambre, salle d'attente, couloir, ces lieux propices aux rencontres avec les membres du Congrès avant qu'ils entrent en séance afin d'obtenir leurs bonnes grâces et leurs votes favorables lors de l'adoption des Lois ? [...]

[...] Environ la moitié des anciens élus quittant le Congrès deviennent lobbyistes. Trois facteurs expliquent ce succès : L'augmentation des dépenses fédérales (en 2000 : 1790 milliards, en 2004 : 2290 milliards) Le côté Businessman de la majorité des républicains au Congrès. Les profits potentiels des entreprises comme HP qui a doublé son budget grâce à une législation spéciale qui lui a permis de rapatrier 14,5 milliards de dollars de profits de ses filiales à l'étranger en économisant des millions de dollars d'impôts. [...]