Le XIXème siècle est caractérisé par l'ascension fulgurante de l'économie de marché. En plein essor, l'économie libérale, fondée sur le principe de liberté, considère le marché comme un système autorégulateur et autonome qui ne doit en aucun cas être entravé ; la non-intervention de l'Etat est donc de mise. A partir de 1870 apparaît le néo-classicisme, qui cherche à démontrer la supériorité de l'économie de marché. L'économiste Léon Walras contribue à théoriser l'économie de marché.
En quoi l'économie de marché consiste-t-elle, et sur quoi repose sa suprématie et ses faiblesses ? Nous verrons qu'elle accorde un rôle fondamental aux marchés et aux fluctuations des prix pour réguler l'économie. Son modèle théorique est rigoureux mais abstrait ; nous verrons quelle est sa pertinence, de nos jours, pour expliquer la réalité et nous en étudierons donc les hypothèses et les résultats, avant de le confronter à la réalité, qui en dévoile toutes les limites (...)
[...] Il en est de même pour le facteur travail Le marché s'avère efficace et bénéfique 1 Conséquence : baisse des prix réels. De 1949 à 1975, par exemple, l'indice général des prix réels a diminué de ce qui est considérable Causes explicatives : Effets de la fluidité du marché Effets du progrès technique realisé o La baisse générale des prix réels à long terme peut s'expliquer par le fait que les prix ont baissé plus rapidement et plus fortement que les revenus. [...]
[...] Chaque vendeur peut entrer en contact avec n'importe quel acheteur. Transparence : l'information de chaque agent est parfaite et gratuite ; chacun connaît toutes les caractéristiques de chaque produit. Mobilité des facteurs de production : chacun peut quitter son activité pour se tourner vers des activités plus florissantes et rémunératrices, sans perte importante Les vertus du marché 1 Le principe de la main invisible d'Adam Smith Principe de la main invisible : en recherchant son intérêt personnel, chacun concourt, sans le savoir, à la recherche de l'intérêt général. [...]
[...] La concentration ne touche pas également les différentes branches. Ainsi, la production de combustibles, de minerais et la distribution de gaz sont très concentrées ; la fabrication d'équipement ménager et la construction automobile, par exemple, le sont moins, tandis que l'industrie textile et celle de l'habillement sont très peu concentrées. Ceci peut s'expliquer par le fait que les entreprises très concentrées sont très capitalistiques (mais disposent de peu de main-d'œuvre) et nécessitent des installations conséquentes et des coûts fixes très élevés, que seules quelques grandes entreprises peuvent se permettre de faire Autres multiples impuretés et imperfections des marchés réels : Viscosité Opacité Différenciation Prix administrés Faible mobilité des agents Très souvent, les entreprises ne connaissent pas leur coût de production, ce qui nuit à la transparence sur le marché. [...]
[...] Rôle clef des innovations, de la publicité : ce sont des atouts majeurs ; or les frais qu'elles entraînent peuvent freiner l'entrée de concurrents sur le marché. Ainsi, les marchés réels sont souvent très imparfaits et ne correspondent que fort peu au modèle abstrait et théorique de la concurrence pure et parfaite Un monde de conflits de pouvoir Pouvoir des technocrates Pouvoir social et financier. Le pouvoir social et financier de ces groupes est par conséquent phénoménal, aux niveaux régional, national, voire international. Conclusion. [...]
[...] On le voit, le concept théorique de l'économie de marché n'est en fait guère réalisé, dans les faits, et peut par conséquent à bien des égards apparaître comme un mythe. Ainsi, les marchés réels sont souvent très imparfaits et de nombreuses impuretés souillent le modèle de référence. Les limites sociales et économiques l'handicapent. Cependant, même si le modèle de concurrence pure et parfaite développé par Walras ne correspond que fort à la réalité, il ne faut pas pour autant le rejeter totalement : en effet, ce n'est qu'un modèle, qui n'a pour objectif que d'étudier plus avant la réalité economique du capitalisme. [...]
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