La question du financement du développement qui avait retenu l'attention des économistes du développement notamment ceux de la Banque Mondiale dans les années 1970 semblait s'être résolue à la suite des disponibilités financières importantes issues du recyclage des pétrodollars. Le recours à l'emprunt des capitaux internationaux pour financer la croissance avait permis à un certain nombre de PED ( pays en développement) de combler le déficit d'épargne interne. Mais un autre déséquilibre qui est celui du compte courant persistait et s'est accentué, notamment pour les PED d'Amérique Latine, à la suite de la montée des taux d'intérêt et du cours du dollar à partir des années 1980. Ce que l'on appelé la crise de la dette déclenchée à partir du Mexique en 1982 fera que l'attention des institutions internationales et de nombreux économistes du développement ,au cours de la décennie 1980, se focalisera sur la question de l'ajustement et de la stabilisation dans la plupart des économies en développement hors de la Zone d'Asie du Sud –Est. L'échec des politiques d'ajustement de première génération et leurs effets pervers, vont remettre au goût du jour le débat sur la croissance. Dans un tel débat, la question de « comment pallier le déficit d'épargne dans les PED sans avoir recours à l'endettement public interne ( vu comme source d'inflation) ? » va progressivement mettre les projecteurs sur le financement par investissement étranger. Forts de l'argument d'une croissance soutenue et d'une industrialisation accélérée dans les pays d'Asie du Sud Est grâce aux capitaux japonais et Américains, Androuais (1985), Lim et Fang (1991), l'IDE ( l'investissement direct de l'étranger) va être mis au cœur du débat sur la croissance et le développement dans les années 1990. Dans le cadre de l'hypothèse du petit pays une reformulation du modèle de strout et Chenry (1966) dans une perspective néo structuraliste,
Bacha (1984) permet de donner un fondement aux effets théoriquement attendus par un IDE entrant sur l'économie hôte A cette vision de l'IDE comme source de modernisation , on oppose une vision nourrie par les arguments de l'école de la dépendance pour souligner les effets déstructurants du capital étranger sur l'économie hôte notamment en termes de croissance des inégalités.
[...] va progressivement mettre les projecteurs sur le financement par investissement étranger. Forts de l'argument d'une croissance soutenue et d'une industrialisation accélérée dans les pays d'Asie du Sud Est grâce aux capitaux japonais et Américains, Androuais (1985), Lim et Fang (1991), l'IDE ( l'investissement direct de l'étranger) va être mis au cœur du débat sur la croissance et le développement dans les années 1990. Dans le cadre de l'hypothèse du petit pays une reformulation du modèle de strout et Chenry (1966) dans une perspective néo structuraliste, Bacha (1984) permet de donner un fondement aux effets théoriquement attendus par un IDE entrant sur l'économie hôte A cette vision de l'IDE comme source de modernisation , on oppose une vision nourrie par les arguments de l'école de la dépendance pour souligner les effets déstructurants du capital étranger sur l'économie hôte notamment en terme de croissance des inégalités. [...]
[...] Cette liaison entre intégration à l'économie mondiale et inégalités internes ,si elle est soutenable a plutôt fonctionné au cours des années 1990 comme une relation positive. L'intégration des NPI à l'économie mondiale en s'intensifiant, notamment par le biais de l'IDE et de la libéralisation commerciale[1] s'est soldée par une montée des inégalités dans la distribution du revenu dans la plupart de ces économies, Berry (1997). Il y' a donc lieu de s'interroger sur la pertinence d'un lien entre IDE ( en tant que vecteur d'intégration à l'économie mondiale ) et évolution des inégalités dans les NPI. [...]
[...] On peut substituer à cette dernière hypothèse une autre en terme de taille de la population (petit pays ou grand pays) ou de structure de l'économie (Pays avec un secteur rural et pays sans secteur rural) pour discuter des cas 2 et 3 et de leurs implications en termes de mesure et d'indicateurs d'inégalités. Cas L'élasticité de l'offre de travail au salaire est nulle. Pour des raisons d'ordre institutionnel le niveau du salaire relatif de la catégorie est fixé. Si le commerce contribue ou induit une croissance de la demande de travail, celle ci se traduit par une augmentation de l'emploi relatif au profit de la catégorie Comme dans le cas 2 les inégalités ne peuvent s'observer qu'en terme d'écarts de taux de chômage intercatégoriels. [...]
[...] Même dans le cas où l'idée vient se substituer aux importations du pays d'accueil ( aux exportations du pays d'origine), il est source de création de flux commerciaux notamment en terme d'importation de biens intermédiaires. Ce dernier cas permet de réfuter l'argument de ceux qui voient en l'IDE une source de desserrement de la contrainte externe. Il s'agit généralement des ouvriers non qualifiés dans le Sud et travailleurs qualifiés ( dont ingénieurs et techniciens ) dans le cas du Nord, en vertu des spécialisations commerciales. [...]
[...] Kentor J " The long term effects of foreign investment dependence on Economic Growth, 1940-1990 American journal of Sociology, vol 103 N°4. Kosters M ( editor) " Workers and their wages washington D.C. : The AEI press. Lall S (1995) " Emploi et investissements étrangers : quelles orientations pour les pays en développement Revue Internationale du Travail, vol 134 Bureau international du travail Genève. Michalet CH A (1999) " La Séduction des Nations ou Comment attirer les investissements Economica, Paris. [...]
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