Les économistes libéraux considèrent l'investissement, c'est-à-dire la transformation d'un capital monétaire en capital fixe, comme un élément clé de la croissance. Dans une ère de mondialisation où les stratégies des entreprises évoluent, on peut s'interroger sur le rôle de la demande dans la décision d'investir. On se demande alors quels liens établir entre l'investissement et la demande effective, autrement dit la demande adressée aux entreprises telle qu'elle est prévue par les entrepreneurs.
[...] Après avoir étudié la relation entre demande et investissement, nous en étudierons les limites. La demande est essentielle dans la décision d'investir surtout d'un point de vue keynésien. En effet selon Keynes, la demande est le principal déterminant de l'investissement. Ce type de demande est plus communément appelé demande anticipée. Ainsi, lorsque le Taux d'Utilisation des Capacités de Production (TUCP) d'une entreprise est très fort (proche de c'est-à-dire que l'équipement de cette entreprise est utilisé au maximum (sinon ce n'est pas la peine d'investir), il faut investir pour accroitre l'offre et répondre a la demande de production. [...]
[...] La demande n'est donc pas suffisante pour provoquer l'investissement (Doc 6). En somme, il est évident que la demande influence l'investissement, à travers l'accélérateur de Keynes, ou encore les anticipations des investisseurs. De même, il apparait clairement que l'investissement est favorable à la demande, et a tendance à la multiplier, comme l'a prouvé Keynes avec le multiplicateur d'investissements. Cependant, de nombreuses limites viennent contraindre cette relation, telles que d'autres déterminants de l'investissement, la demande extérieure, ou encore le contexte économique national ou international. [...]
[...] En effet, si une entreprise connait un ralentissement de son activité, elle devra s'attendre à un ralentissement, voire à une baisse de la demande qui lui sera adressée. Par conséquent, les prévisions de vente étant mauvaises, l'entreprise ne sera pas incitée à investir. Il apparait très clairement que la demande est un déterminant indispensable à l'investissement. Cette relation marche aussi dans le sens inverse. En effet, l'investissement engendre de la demande. Cette relation a été prouvée par le multiplicateur d'investissement de J.M. Keynes. [...]
[...] L'activité de l'entreprise qui fournit est ainsi stimulée. La hausse de l'investissement induit donc une hausse de la demande des entreprises. D'une même façon lorsque l'état décide d'injecter du capital dans l'économie, pour des mesures sociales (allocations familiales, chômage, etc.), l'effet du multiplicateur est d'autant plus fort. En effet, ces mesures augmenteront la propension à consommer des ménages, ce qui leur permettra de consommer plus, ce qui induit donc une hausse de la demande, étant donné que la part de leurs revenus disponibles consacrée a la consommation va augmenter. [...]
[...] C'est pourquoi Keynes préconisait une relance par l'investissement public. Car si les entreprises ne trouvent pas de moyen de financement (que ce dernier soit externe ou interne), elles ne pourront pas investir. D'où pas d'investissement. Enfin, une dernière limite s'oppose à la relation présente entre l'investissement et la demande. Car même si l'investissement est élevé, un mauvais contexte économique concourra à la chute de la demande. Malgré plusieurs mesures appliquées en vue de relancer la demande au Japon (baisse des impôts, faibles taux d'intérêt l'investissement n'a pas redémarré. [...]
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