Lors de la crise des années 30, on assiste à un effondrement de la demande dû à une saturation des marchés intérieurs et extérieurs notamment. La demande globale étant déprimée, les ménages ne consomment plus du fait d'une baisse de leurs revenus. De plus, il y a une diminution des profits des entreprises. Par conséquent, celles-ci n'investissent plus, ce qui a entraîné une diminution de la production. Ces différents facteurs ont alors provoqué une augmentation substantielle du nombre de chômeurs. En effet, l'offre de travail qui émane des salariés est supérieure à la demande de travail qui émane des entreprises sur le marché du travail. C'est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande de travail. Ainsi, le plein emploi, situation dans laquelle toute personne désirant travailler occupe effectivement un emploi, n'est pas accompli. Il est théoriquement obtenu lorsque le rapport entre la population active effective et la population active potentielle est égale à 1. L'intervention de l'Etat peut alors être nécessaire pour faire face aux défaillances du libre fonctionnement du marché, mécanisme autorégulé en théorie, notamment en relançant la demande.
Ainsi, peut-on dire que seul le libre fonctionnement du marché conduit à la situation de plein emploi ?
Bien que l'autorégulation du marché tende à assurer le plein emploi de par sa flexibilité, ce libre fonctionnement du marché est contestable. L'intervention de l'Etat dans l'économie peut se justifier pour réduire le chômage.
I. L'autorégulation du marché : un système qui tend vers le plein emploi
A) La flexibilité du marché du travail favorise le plein emploi
« L'offre crée sa propre demande » selon les Classiques. Autrement dit, chaque fois qu'un produit est créé, un débouché est créé en même temps. Tout supplément de production nécessite l'utilisation de facteurs de production supplémentaires. Ceci implique un accroissement des revenus des facteurs distribués, ce qui va alors accroître la demande qui correspondant au supplément de production initial. Ce qui implique donc qu'il ne peut y avoir de déséquilibre entre l'offre et la demande. Dès lors que la concurrence est pure et parfaite, tout est parfaitement flexible. Le salaire s'établit alors lors de la confrontation entre l'offre et la demande de travail. Autrement dit, chaque personne désirant travailler est dans la possibilité de trouver un emploi. Le seul chômage qui peut donc apparaître est un chômage volontaire. En effet, les entreprises sont toujours prêtes à employer un salarié acceptant un (...)
[...] La théorie quantitative de la monnaie de Jean Bodin selon laquelle un accroissement de la monnaie en circulation, plus rapide qu'une augmentation de la quantité de produits entraîne une augmentation des prix. L'inflation va donc entraîner une diminution du niveau du salaire réel, le pouvoir d'achat des ménages va donc diminuer. Par conséquent, l'Etat doit contrôler la création de la monnaie afin d'éviter toute inflation en limitant la création monétaire. Le budget de l'Etat ne doit pas influencer l'activité économique. L'Etat a donc pour objectif d'assurer une progression proportionnelle de la masse monétaire avec la production. [...]
[...] L'intervention de l'Etat est donc à nuancer en fonction du type de chômage dans lequel on se trouve. Si l'on est en présence de chômage involontaire, il convient de relancer la demande par le biais d'une politique budgétaire et monétaire. Dans ce cas, l'Etat joue un rôle prépondérant quant à la résorption du chômage. Au contraire, pour réduire le chômage volontaire ou frictionnel, il est nécessaire de flexibiliser les salaires et limiter les risques d'inflation. Dans ce cas, le libre fonctionnement du marché est indispensable. [...]
[...] L'Etat peut aussi mettre en place une politique fiscale qui revient à diminuer le montant des impôts afin de relancer la consommation. Cette politique fiscale doit consister à réduire d'avantage la fiscalité des moins aisés et au contraire de compenser ceux- ci par une hausse de la fiscalité sur les plus riches. Il est également possible d'avoir une diminution de la fiscalité pour tous. En diminuant les impôts, les ménages seront incités à consommer d'avantage, ce qui aura pour effet d'accroître la demande et par conséquent, le niveau de production. [...]
[...] La demande effective englobe l'investissement et la consommation. Mais, la décision d'investir résulte d'une comparaison entre le coût d'investissement et le rendement de ce même investissement. Ce coût de l'investissement doit être comparé au rendement escompté de l'investissement. De plus, ces deux éléments doivent être calculés sur toute la durée de vie de l'investissement. Cela suppose donc que l'entreprise puisse anticiper tous les flux de recettes supplémentaires et tous les flux associés au coût de l'investissement. Ces anticipations étant réalisées sur le long terme, elles sont donc caractérisées par une forte incertitude. [...]
[...] De nos jours, les charges sociales, cotisations sociales prélevées sur le salaire, se sont accrues de façon substantielle. Les politiques de l'emploi cherchent donc à diminuer ces charges sociales afin de lutter contre le chômage. Bien que les Etats mènent des politiques de plein emploi, le taux de chômage reste supérieur à 5%. Le retour au plein emploi serait-il impossible ? [...]
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